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APPENDICE A ü CHAPITRE PRÉCÉDENT. Origine des origines. — Appréciation historique et scientifique. Nous venons de parler des émigrations par tribus des peuplades du nord de l’Asie et de leurs invasions soit dans d’autres parties de l’Asie, soit en Europe. Mais, avant le commencement de ces émigrations, il existait une division bien nette, une séparation complète entre les deux races blanches qui allaient asservir le globe. Les peuples se divisaient en Aryas et en Ara- méens. En remontant aussi haut que puissent aller les souvenirs de l’homme étayés sur la tradition, on reconnaît dans l’Orient ces deux grandes races supérieures ; elles vivaient à la même époque et plus tard elles ont dominé les races noires qu’elles ont refoulées. Que l’on s’appuie sur les premiers manuscrits, sur la tradition écrite du sanscrit, ou sur l’Écriture sainte, nous rencontrons cette vérité incontestée, à savoir l’existence des peuplades habitant le pays d'Aram, cette partie de l’Asie qui portait le nom du cinquième fils de Sem. L’Écriture sainte, conforme sur ce point, enseigne que Sem peupla l’Asie occidentale. Voilà bien les Araméens. Les Aryas habitaient l’ancienne Médie; ils avaient pour principale ville ce que' nous appelons aujourd’hui Héra, dans le Cuboulistan, région nord de l’Asie. Ils étaient au moins contemporains de la race araméenne; les manuscrits primitifs, reproduits en sanscrit, prétendent que ces peuples existaient avant le déluge qui ne les a pas atteints. Resserrés par les monts Bélour, ils durent songer à émigrer; mais, avant les émigrations par masses et par tribus, ils avaient déjà fondé une colonie dans leur voisinage, ils y avaient créé la langue zend, parlée en Perse; ils conservèrent la langue sanscrite dans les tribus mères.' L’Écriture sainte reconnaît l’existence de cette race aryane, et, pour se conformer à ce qu’elle enseigne, il suffit d’attribuer aux Aryas quelques centaines d’années de moins que ne leur en accordent les livres sanscrits et de leur donner une origine japhétique. En effet, il est écrit aux saints livres que les descendants de Japhet occupèrent cette partie de l’Asie, puis une grande partie de l’Europe; mais n’anticipons pas. Dès à présent il n’y a plus de contradiction ; il y a donc certitude sur l’existence des deux principales races, sur leurs berceaux, sur leurs points de départ, sur les langues qui leur sont propres. Les languesaryanes et araméenne sont très-distinctes, comme les types des deux races étaient différents ; les instincts et les aptitudes des fondateurs des deux langues étaient plus tranchés encore, ce qui devait influer sur les caractères particuliers de chaque langue. Aussi est-il admis qu’il y plus de couleur, plus de


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