vée dans les muséums. C’ëSt tdutë l’ütilité que ldi âc~ corde le spirituel naturaliste. Il s’ëii faut qu’il soit juStê. On doit reconnaître sans doute qüe la syhtâxë dii sanscrit est hérissée de difficultés, que c’ëst lin véritablè travail que de composer les mots ; mais aussi avec cë composé de points, de signes, de traits, de sôupirs, d’aspirations, de points d’orgue, on obtient lâ lartguë la plus propre à l’harmonie imitative. Aucune né sé prête mieux à caractériser, à daguerréotyper les grands tableaux de la nature. Pas une ne s’idéalise aus§i bien dans ses accents, dans ses suspensions, dans ses intonations incroyables, dans ses exclamations d’il!uminê, dans ses formes vaporeuses inachevées, dâns ses gémissements étranges* dans ses bruits mystérieux qüi ressemblent à des frôlements d’ailes; aucune né s’àllië, ne se combine mieux avec le mysticisme allégdrique, si cher aux Orientaux. La poésie sanscrite est trës-variêë ; ellë offre dèS difficultés de prosodie; il y a dès vers de toute Sdrte dë mesures et des beautés inconnues dans lêâ âülrëS langues, grâce à la rime et à la cadence résultant des consonnances et des points d’harmonie qtii y sont obligatoires. Les auteurs procèdent pâr adages. «Un père dissipateur est l’ennemi de sot! fils ; ünë belle femme est l’ennemie de son mari; celui qui rampe SOusles grands sera méprisé ou écrasé, etc., etC; >* A mon sens, celui qui possède parfaitement le sanscrit tient la clef de bien des choses qui demeurent inexpliquées aux hâtions de l’OCcidètif. Mais comment ce peuple indien, d’une civilisation si ancienne, avec ses principes de haute sagesse, a-t-il perdu si faciletnèrit sâ nâtibHalité? Je 1 attribue à l’institution si vicieuse des castes à 1 infini, à la prohibition imposée aux castes inférieures de jamais s’élever et à la menace constante qui leur est faite de déchoir. Je m’en suis déjà expliqué. Une autre cause encore, c’est la polygamie, ou plutôt le drdlt d’âVdir â côté dë l’épdusë légitime, et vivant avec elle sous le même toit, autant de concubines que l’on en peut nourrir. Ainsi constittiée, la nationalité indienne ne pouvait sè sdutenir; car elle avait trop aeeordë à la politique et au climat. La société n’y avait pas de basé solide. Or le premier élément de la nationalité, c’est la société; et lë premier élément dë la société, c’est la famille. Eh bien ! la famille, qu’ést-elle dans l’Inde? Il n’y a pas de liens puissants pour se réunir, pour se grouper; car, pour la réunion et la défense* il faut une vive affection ou le même intérêt, et comment trouver l’affection et l’intérêt partagés quand la polygamie divise l’affection paternelle h 1 iu- fini, quand les jalousies et les haines naissent entre tous ces eüfants de mères différentes, quand les femmes divisées entre elles, ennemies implacables, sont toutes regardées par le mari comme d’une condition inférieure à la sienne?
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