■charge du bétail en laisse, un autre des moutons, un troisième des ânes ; le quatrième soigne le beau cheved que Khama enyoie à Robosi avec une belle carabine. Et Makoatsa doit veiller à ce qu’ils fassent bien leur service, et prennent soin de nous. « Si vous ne vous acquittez pas bien de votre devoir et que vous tracassiez l’ami du chef, lui ne voudrait pas porter la main sur vous, car c’est un homme de Dieu; mais je suis Makoatsa, moi, et je vous ferai manger du bâton, et.au retour, c’est au chef que vous aurez affaire! » Ç’a été là son speech en me présentant ces hommes, que .Khama nous donne sans salaire. En attendant, l’un d’eux, qui nous servait de guide dans la nujit, a failli nous perdre dans les .bois et nous causer de graves accidents, et aujourd’hui il. a égaré les boeufs. Tous les jours, nous n’avons qu’à nous féliciter d’avoir avec nous ma femme et ma n i è c e . Les. complications que leur présence occasionne ne sont rien à comparer aux bienfaits qu’elle nous procure. Ma femme a repris sa place de mère et de diaconesse parmi nous. Elle est souvent notre providence. Pandamatenga, 17 juillet 1884. Je sais que, si quelqu’un pense à moi aujourd’hui, c’est bien vous. Eh bien, chërs amis, vous mettez à une bonne banque les voeux et les prières que vous offrez pour nous, ■ soyez-en sûrs. Nous vous répondons de tout notre coeur par cette voie télégraphique dont les lignes aboutissent au coeur même de notre Père céleste. Voilà donc ma cinquantième année accomplie. Que me reste-t-il encore de temps ici-bas pour servir mon Maître? Je suis tout prêt, s’il veut que je le glorifie soit par ma vie, soit par ma mort. Le désir de mon coeur, que je soumets à sa sainte volonté,- c’est pourtant qu’il m’accorde quelques années pour fonder l’oeuvre que nous entreprenons. Quelle joie ce serait pour moi de voir, avant mon départ pour le ciel, des ba-Rotsi convertis et l’Évangile pénétrer parmi d’autres tribus. Si vous saviez quel bonheur j ’ai éprouvé eh arrivant ici! Nous ne sommes pas encore au Zambèze, mais nous n’en'sommes pas loin. D’ici, de grand matin, on peut voir les" colonnes de vapeur du Monsioa ikounya', Encore quatre ou cinq jours de voyage en wagon, et nous planterons de nouveau nos tentes à Léchoma. Nous ne serons plus alors qu’à trois ou quatre lieues de ce Zambèze, que nous longeons déjà de loin et dont nous approchons en faisant une diagonale. Pandamatenga, que-nous avions trouvé si charmant et si frais il y a cinq ans,"est' devenu- triste et désolé. L ’établissement Westbeech est toujours là, i. Fumée tonnanteî nom indigène dès chutes Victoria. SUR LE H A U T - Z A M B È Z E .
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