cic ceue iiuuyouc t. » j natifs, le pays, les ressources, etc. Il y a deux ans déjà eut lieu un exode do 600 familles de Boers qui ne voulaient pas se soumettre à la domination anqlaise. Malheureusement, cette caravane de patriarches guerriers, mal “ . .1« . 1__ I ... „IV.ia.iv anmaise. mameuicuacuicui, «--------- * . ,I,A cnr»fc d, u TKri l 1 il1, • commandée, s’enfonça à l’aventure dans les affreux déserts du Kalahari, cherchant son chemin vers le lac Ngami. On ne peut sans émotion entendre le récit de leurs souffrances. Les tourments de la soif décimèrent leurs atte- laqes et dispersèrent leurs troupeaux; leur chemin, dit-on, est jonché des bagages dont ils ont dû alléger leurs voitures: mobilier, ustensiles outils de toute espèce. Us trouvaient toutes les mares épuisées et desséchées, et hommes et bêtes, rendus fous par les horreurs de la soif, se précipitant pêle- mêle dans la boue qu’ils se disputaient, y trouvaient la mort. Un joui, poussés à bout, leurs chefs convoquèrent une réunion de prières; ils avaient à peine terminé qu’arrivait un wagon de transport chargé de tonnelets et d’outres remplis d’eau fraîche. M. Hepburn, le zélé missionnaire de Chochong, qui les précédait de quelques jours pour aller fonder la station du lac Ngami, avait appris leur détresse et leur envoyait ce secours. Les restes de cette malheureuse expédition se dirigèrent vers l’ouest du lac, furent encore décimés par les fièvres, les privations, les attaques des natifs; les dissensions se mirent parmi eux; depuis lors personne ne peut en donner des nouvelles. Mais nous, qui venons du Zambèze, nous sommes censés tout savoir; et c est touchant de voir ces pauvres paysans nous demander des nouvelles des trelc- menshen (émigrés) : l’un y a son frère, l’autre son cousin, tout le monde y a quelque parent plus ou moins éloigné1. A Prétoria, on insista pour que je fisse une conférence publique sur nos voyaqes, dans la salle de ce que nous appellerions en France le Palais de Justice. Le gouverneur (sir 0 . Lanyon), que des devoirs impérieux appelaient au théâtre de la guerre, exprima son regret de ne pouvoir y assister ; mais toutes les autorités civiles et militaires nous honorèrent de leur présence. Bien que les journaux aient parlé de cette conférence avec indulgence, j eus le sentiment qu’elle n’avait pas été un succès. Je ne me trouvais pas à 1 aise dans cette même salle où Dieterlen et nos évangélistes avaient dû comparaître, il y a trois ans, comme prisonniers. A Potchefstroom, où une semaine de voyage nous amena, nous trouvâmes le même intérêt. Nous y arrivâmes le samedi soir. Non seulement il me fallut prêcher le lendemain matin, dans l’église wesleyenne, et le soir dans lune des églises hollandaises, mais on obtint de moi que nous restassions encore I. Les survivants de cette expédition malheureuse sont arrivés dans la province de Mossamédés, colonie portugaise d’Angola, où ils se sont fixés. le lundi, et le soir je fus obligé de faire presque tous les frais d’un entretien public convoqué à cette occasion. Les pasteurs wesleyens, hollandais et anglais, y assistaient. C’était, disait-on, la première réunion missionnaire qui ait eu lieu à Potchefstroom, et on aurait pu ajouter dans le Transvaal. Je fus heureux de plaider la cause des Missions devant cette assemblée sympathique. A Prétoria nous nous sommes séparés des amis de Yaldézia. Ils allaient un peu mieux. Klerksdorp, a juin 187g. Nous sommes arrivés ici samedi soir (avant-hier) pour y passer un bon dimanche, mais un peu trop tard pour y rencontrer des marchands du Zambèze qui venaient justement de repartir. Ils ont apporté des nouvelles qui me préoccupent vivement : c’est que depuis mon départ, Ngouana-Ouina, le roi expulsé, est revenu à la tête de troupes de ma-Koumba-Koumbé, est tombé à l’improviste sur plusieurs petits chefs ba-Rotsi de ma connaissance et les a mis à mort. Puis il est allé attaquer Robosi dans sa capitale. Il paraît que ce dernier avait eu le temps de rassembler des forces pour lui résister. Quelle sera la fin de cette guerre civile ? Léribé, la novembre 1879. Que n’ai-je pu sténographier mes pensées et vous communiquer les transports de ma joie, quand j ’ai appris que le déficit était enfin comblé! Quel soulagement 1 quel repos d’esprit ! Dieu soit loué 1 Sachez-le, bien-aimés en Christ, les efforts que vous avez faits, les sacrifices que vous vous êtes imposés pour remettre à flot la barque de la Mission française, nous ont fait du bien et ont relevé notre courage. C’est avec un intérêt tout particulier que nous parcourions la liste des dons qui paraît mensuellement sur la couverture du « Journal ». Oui, croyons-le, le Seigneur a encore en réserve des bénédictions pour nos chères Églises, et du travail pour nous. L’esprit de conquête, c’est le principe vital de l’oeuvre des Missions. L’Église de nos jours l’a bien compris, et aucune partie du monde n’offre un spectacle plus saisissant d’émulation, d’initiative et de zèle que notre « ténébreux Continent ». Et nous, serions-nous des contemplateurs oisifs de tout ce qui se fait de grand et de noble de nos jours? N’aurons-nous pas une part, quelque humble qu’elle soit, dans l’évangélisation de l’Afrique centrale? Ne pourrions-nous pas dès maintenant créer un fonds spécial pour cette mission nouvelle?
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