toria, a adouci pour nous la transition. Nous voyageons à triste hôpital ambulant que nous sommes Ma compagne a pns la^fièvre a Valdézia et a été très malade ; elle a gardé le ht huit ou dix jours. Elle était à peine convalescente que c’était le tour de ma nièce. C est a de plus triste que de voyager en wagon avec des malades... M a * c esl un cours bien instructif et bien édifiant que nous font nos amis Creux sur le dévouement, et Berthoud sur la résignation chrétienne ! Puissions-nous apprendre et mettre à profit ! Le retour. — Histoire d’un trek. — Prétoria. — Potcheistroom.85 Klerksdorp. — Léribé. Mission et conquête. — Décisions du synode. Près Potchefstroom, 29 mai 1879. Je suis en route pour le Lessouto et j ’ai hâte d’y arriver. Mais soyez sans inquiétude, et ne considérez pas notre retour comme d’un mauvais augure. Il est des raisons qui le rendent nécessaire et même urgent. Il s’agit avant tout de savoir si nos Eglises du Lessouto sont prêtes à se charger de la responsabilité d’une oeuvre au Zambèze et à faire face à tous les sacrifices qu’elle exigera d’elles. Il nous eût été absolument impossible de quitter Ghochong avec les catéchistes pour aller commencer la mission du Zambèze, sans connaître préalablement les dispositions des Eglises du Lessouto. Le placement des catéchistes chez Séléka nous permettra donc de mûrir nos plans. Aussi je suis sûr que notre retour au Lessouto dans les circonstances actuelles ne peut que servir la cause que nous portons dans nos coeurs. Nous ne la désertons pas. Un coup d’oeil sur la carte vous dira que nous faisons un immense détour. La tentation était bien grande d’aller à notre station de Léribé pour y passer l’hiver et nous y reposer, mais nous croyons de notre devoir de visiter les Eglises et de nous assurer de leurs dispositions. Si nous pouvons faire ainsi quelque bien, nous ne regretterons pas ce prolongement de notre voyage au coeur de l’hiver, et nous bénirons Dieu. Vous serez bien étonnés, j ’en suis sûr, de l’intérêt que notre expédition excite partout dans ce pays. Le Zambèze, c’est le bout du monde : évidemment nous avons tout vu et chacun prend à tâche de nous bombarder de questions. Vous le savez, il y a au Transvaal un fort parti de Boers mécontents qui regimbent contre le gouvernement anglais. Les journaux vous auront peut- être dit les démonstrations hostiles de ce pays lors de la visite du gouverneur général des colonies anglaises du Sud de l’Afrique, sir Bartle Frère, peu de jours avant notre arrivée à Prétoria. Il paraît que deux émissaires sont allés d’ici explorer le pays des ba-Nyaï et que leurs récits en font une vraie Canaan. Donc, si les Boers mécontents se portent vers ces parages, nous pouvons nous attendre aux guerres d’extermination nécessaires à la conquête
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