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temps. Quand je pense que Dieu, dans sa providence, s’est servi de ba-Souto (qui là furent appelés ma-Kololo) pour soumettre ces tribus, leur faire adopter leurs moeurs et surtout leur langue, je ne puis me défendre de la conviction qu’il les préparait alors pour que des ba-Souto chrétiens allassent les évangéliser, et complétassent ainsi l’oeuvre 'de Sébétouane. C’est un fait important, et que je ne dois pas passer sous silence, que la nationalité même de nos évangélistes leur assure parmi les ba-Rotsi une position influente et des avantages incontestables. Nous en avons les preuves. Les ba-Rotsi ont exterminé les ma-Kololo par politique, non par haine. Ils ne parlent de Sébétouane et de Sékélétou qu’avec le plus grand respect, et les chefs ba-Rotsi se glorifient encore des emplois subalternes qu’ils occupaient soüs eux. Les femmes et les enfants qui ont survécu aux massacres des ma- Kololo, loin d’être réduits en esclavage, .occupent des positions honorables. Bien que nous fussions dans le deuil, nous avons quitté le Zambèze pleins d’espoir pour cette mission. 3o janvier. Qu’aurez-vous dit en recevant ma dernière lettre de Séchéké et de Léchoma ! Voilà des dates dans notre vie missionnaire que ni ma femme ni moi ne pourrons jamais oublier. En sus de tout ce que nous y ayons souffert et de toutes les expériences que nous y avons faites, c’est là que reposent les pionniers des Églises du Lessouto. C’est bien mystérieux que Dieu ait retiré à Lui Eléazar, Khosana et Bushman, trois des quatre aides que j ’avais pris dans mon troupeau de Léribé. Fono est'le seul qui ait survécu. Vous ignorez peut-être que c’est en réponse à un appel fait à mon Église qu’ils s’offrirent à nous accompagner. Ce fut une réunion solennelle et mémorable que celle où ces trois hommes, mettant leurs personnes et leurs vies au service de Dieu, adressèrent à l’Église émue leurs dernières exhortations êt leurs adieux. Le Seigneur a accepté leur sacrifice. En Eléazar, nous avons perdu un conseiller sûr et un ami précieux. Sa mort a été pour nous une affliction personnelle. Ma consolation, c’est d’avoir pu, pendant sa maladie et ses derniers jours, lui prodiguer tous les soins dont j ’étais capable dans nos tristes circonstances. Si, à Léribé, mes rapports officiels avec lui avaient quelquefois laissé à désirer, à cause d’un malentendu, en voyage, c’était tout le contraire. Croiriez-vous que, pendant les dix-huit mois que nous avons voyagé ensemble, jamais le moindre nuage n’est venu, même un instant, troubler nos rapports ! Je vous l’ai dit, il avait une haute idée du devoir. Son ardente affection, son dévouement, ses attentions délicates pour ma femme et ma nièce surtout, nous l’avaient rendu cher. Son lit de mort, si calme, si radieux, a été le digne couronnement d’une si belle période de sa vie. Sa mémoire nous sera toujours en bénédiction. C’est un qrand privilège que le Seigneur m’ait permis de le soigner et de lui fermer les yeux. Quelle âme ardente que la sienne ! Comme il avait à coeur le succès c ! f 0,1? exPéditl0n ! G’est à ses instances que j ’ai cédé en l’envoyant à Séchéké tout seul. Il y fit pendant six semaines l’oeuvre d’un bon évangé- II avait gagné la confiance et l’affection de tout le monde. Quand nous le rejoignîmes à Séchéké, il renouvela ses instances pour que j‘e l’envoyasse tout seul porter mon message au roi des ba-Rotsi. Et quand je lui montrais les dangers d’une telle entreprise, il me répondait avec un sourire et une conviction irrésistibles : « C’est l’oeuvre du Seigneur, qu’importe si nous mourons pour lui ? » Il eut du moins la joie d’apprendre avant de mourir que le pays des ba-Rotsi nous était ouvert. A Léchoma, notre dernier soin fut de graver le nom de notre cher Khosana sur le tronc de l’arbre qui ombrage son tombeau. Nous quittâmes cet endroit le i 3 novembre, à dix heures du soir, par un temps de pluie et de vent. Nous dûmes séjourner quelque temps à Déka, près des sources de la rivière de ce nom. Nous voyagions avec grande difficulté, faute de mains expérimentées. Fono, quoique indisposé, prit le fouet d’Éléazar, et un jeune mo- Rotsi que J avais loué prit le poste de Fono, devant mon attelage, tandis qu un autre de la même nation prit celui de Khosana. A mi-chemin, André vint de Chochong a notre rencontre avec des boeufs, et la triste nouvelle que ushman que nous avions laissé convalescent, lui aussi était mort. Nous venions d apprendre qu’on le considérait comme guéri. Vous pouvez comprendre le choc que nous reçûmes et ce que fut notre rencontre avec les gens que nous avions laissés à Chochong1 ! Mon pauvre Bushman ! je ne pouvais pas croire qu’il fût mort. C’est un garçon qui a été plus de douze ans avec nous. Il nous avait suivis à Natal ors de notre exil. Je l’avais ensuite envoyé avec notre fidèle Jonathan, qui retournait dans son pays, près de Valdézia, et quand notre expédition se prépara a partir de là, ü s’offrit à « paître nos boeufs. » Et ce n’était pas un n mot de sa part. Jamais bêtes ne furent mieux soignées. A quelque heure, poi ™ t a n ^ d Pâ B ' » « 1 M d é t ie n s régulièrement le prendre e lle de P " f es- Un B leur sra“ d étonnement, il refusa . « Non, Et peu après^l avait nassé H H I aj°Uta : I Maintenant j e loue!... i mais en loue 1 P ° ‘le’ | V°yalt le Roi 41,118 sa H ~ « «à on ne prie plus,


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