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dique, nous reprenons à Dieu ce que nous lui avions donné, nous retournons aux idoles de nos coeurs, refusons ce qu’il nous demande, et, sans remords nous laissons les païens périr dans leur misère. Cela s’expliquerait encore chez ceux qui n’ont connu que l’eau nauséabonde et l’étang desséché d’une piété de tradition et qui s’en vont se creusant des citernes crevassées qui ne contiennent pas d’eau. Mais comment le comprendre chez ceux « qui ont puisé avec joie aux sources du salut » ? Comment ne font-ils pas retentir tous les échos du désert de la joyeuse invitation : « 0 vous tous, qui êtes altérés, venez aux eaux !» — « Quiconque,- dit le Seigneur, boira de cette eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et cette eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusqu’en vie éternelle. » (Jean, 4, >4-) — Ils ont bu à cette source et se sont désaltérés ; ils connaissent la puissance de la grâce de Dieu, « les richesses insondables de son amour », les trésors de « toutes ces bénédictions spirituelles » qui nous sont ouverts en Jésus- Christ; ils jouissent de cette paix qui coule profonde et limpide comme un fleuve, de la joie du Seigneur qui embellit la vie, et de l’espérance glorieuse qui illumine la tombe; ils savent que tout est à eux, même les choses profondes de Dieu « que l’oeil n’a point vues, que l’oreille n’a point ouïes et qui ne sont jamais montées au coeur de l’homme... » Oui, mais ces sources jaillissantes, ces ruisseaux, qui, eux aussi, devraient réjouir la ville de Dieu, ne coulent, hélas ! que comme certains cours d’eau de nos déserts africains, pour se perdre dans les sables arides de leurs propres vies. Ils ne vivent que pour eux-mêmes, et tout en connaissant 1 amour de Celui qui a donné sa vie pour nous, ils ne sont nullement disposés à payer de leur personne et à donner leur vie pour leurs frères. Aux portes de Samarie assiégée et en proie à toutes les horreurs d une famine affreuse, quelques lépreux avaient trouvé l’abondance au camp déserté des Syriens. « Ils mangeaient, ils buvaient, ils emportaient de l’or, de l’argent et des vêtements et les cachaient. » Mais, repris dans leur conscience : d Nous ne faisons pas bien, se dirent-ils l’un à l’autre ; cette journée est une journée de bonnes nouvelles; ne gardons pas le silence, et si nous attendons la lumière du jour, le mal nous atteindra. » (2 Rois, 7, 9.) Ils partirent incontinent, et qui dira avec quelle joie ils publièrent la bonne nouvelle aux portes de la ville? Et puis... de nos jours, ne se renouvelle-t-elle pas, la scène douloureuse du prétoire? Nous voyons Jésus sortant, portant la couronne d’épines, revêtu du manteau d’écarlate, et pendant que les uns s’acharnent à lui arracher, pour la mettre en lambeaux, la robe sans couture de sa divinité, les autres le soufflettent, le bafouent, le couvrent d’injures, lui crachent au visage et le crucifient. Oui, lui, le Fils de Dieu, lui, le Roi, notre Roi. A cette scène a succédé une vision. Le Christ crucifié, triomphant de la mort comme il avait triomphé du monde et du péché, a laissé le tombeau vide et mondé de lumière, puis, glorifié, vivant aux siècles des siècles il est monté, et .1 s’est assis à la droite de Dieu. Mais il nous a promis son retour, et nous 1 attendons. Omt de Dieu, d il a reçu toute puissance dans les cieux et sur la terre », et d le nom qui est au-dessus de tout nom »; d il faut que tout genou se courbe devant lui, que toute langue confesse qu’ü est le Sei- gneur ». 1 II faut qu’il règne 1 Les temps s’accomplissent : d encore un peu de temps, et celui qui doit venir viendra, .et il ne tardera point ». Lui-même nous le dit • d Voie, que je viens bientôt! » et nos coeurs lui répondent dans une ardente pn reiî « Oui,.Seigneur Jésus, viens! » Mais nous ne pouvons pas rester dans une contemplation oisive, et nous contenter de hâter son retour par l’ardeur stérile de nos désirs. Il veut, il daigne nous associer à son oeuvre de rédemption, nous qu d a rachetés et qu’il aime. Il veut que nous, et non les anges du ciel, publiions a Bonne Nouvelle à toutes les nations et que nous soyons ses témoins jusqu aux extrémités de la terre. Et cette tâche, il veut que nous 1 accomplissions dans 1 esprit qui l’animait lui-même, lui qui d à cause de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite de Dieu ». (Héb. 12, 2.) Pourrions-nous avoir honte, hésiter à nous charger, nous aussi, de notre croix, portant son opprobre, pour le suivre hors au camp c Le Maître de la parabole, louant les ouvriers et les envoyant dans sa vigne, eur disait . « Allez, et je vous donnerai ce qui est raisonnable 1 » C’est lui e il tient parole. Dès ici-bas, il nous fait faire l’expérience que d son servit est doux et que son fardeau est léger ». d II nous rassasie de l’abondance de sa maison nous abreuve au torrent de ses délices, car en lui est la source de la vie. » (rs. 16, 11.) Pour un si puissant Sauveur, pour un Maître si glorieux et si bon, est-il un service-trop pénible, un sacrifice trop coûteux? Le connaître, n’est-ce pas sentir en nous naître pour sa personne cette sainte passion qui le place « 8 ^ ^ , 1 7 “ " de W « bien que l’amour qu’il-nous inspire fait pâlir et éclipse tous nos amours les plus légitimes, comme la piendeur du soleil éteint les feux des étoiles. Aussi, si c’est une grâce que de travailler avec lui, par lui et pour lui, si c’est une grâce que de croire en lu, n en est-ce pas une aussi, plus grande encore, s’il daignait nous accorder, que d être jugés dignes de souffrir pour lui? Saint Paul ne voulait savoir autre chose que d Christ et Christ crucifié ». d Les choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte à cause de Christ, et même je regarde toutes choses comme une perte à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j ’ai


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