renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue afin de gagner Christ. » (Ph. 3, 7) 8.) Le monde se passionne pour tout : le jeu, les plaisirs, les honneurs, la fortune, la politique, la science ; le chrétien, lui, n’a qu’une seule passion : JESUS-CHRIST ! Au mendiant qui frappe à la porte, nous donnons une obole par pitié ou par acquit de conscience ; du souverain nous sollicitons humblement la faveur de lui faire l’hommage d’un don digne de lui. Ne traitons pas en mendiant celui qui est le Roi des rois, élevé au-dessus de tous les trônes et de toutes les puissances. Puissions-nous obtenir de lui « la grâce éminente » de lui offrir biens, force, talents, avenir; oui, notre vie tout entière comme un vase d’albâtre plein d’un parfum de grand prix que nous voulons briser à ses pieds. — Seul, il en est digne. — Puis, après l’avoir joyeusement servi ici-bas et avoir vécu de sa vie, nous le servirons encore dans la gloire, et avec des coeurs débordant d’allégresse, nous chanterons « avec les myriades de myriades et les milliers de milliers » : « L ’Agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire et la louange. » (Apoc. 5, 12.) IN MEMORIAM Ce volume était sous presse lorsque j ’ai reçu d’un de mes plus chers amis quelques strophes destinées à moi seul. Malgré leur caractère intime, je ne puis me résoudre à les laisser en dehors de mon livre. Sur la tombe solitaire de Séfoula, ma seule possession terrestre, qu’il me soit permis de déposer cette fleur. F. C. A MON TRÈS CHER ET VÉNÉRÉ AMI FRANÇOIS COILLARD F r è r e , on te f a i t p a r to u t le p lu s j o y e u x a c c u e i l ; T u n ou s v o is ( e n to u r e r , ( é c o u t e r , te so u r ir e . .. . L e m o t q u ’o n ne d i t p a s , la is s e -m o i te le d ir e : N o t r e coe u r se so u v ien t q u e ton coe u r est en d eu il. * * * C e t te âm e t e n d r e e t f o r t e , h é r o ïq u e e t p a i s ib le , T a f l e u r , ta s eu le f l e u r , a u d é s e r t cC ic i -b a s , E l l e r é p a n d e n c o r son p a r fu m su r tes p a s : L ’am o u r n e p é r i t p o in t p o u r n ’ê t r e p lu s v is ib le . D e n o tr e s om b r e t e r r e a u x c la r t é s d u s a in t lieu L a ro u te est g r a n d e o u v e r te , et tu p e u x à tou te h e u r e T e j o in d r e à son c a n t iq u e , h a b i t e r s a d em eu r e : « V o tr e v ie est c a c h é e a v e c le C h r is t , en D ie u . »
27f 90-2
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