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Hors de France, en Angleterre. surtout, où les oeuvres de toute nature se sont étonnamment multipliées, il devient de plus en plus difficile à un étranger de se: faire entendre. « Un .collecteur ! encore une oeuvre étrangère ! » Et, par pitié, 6n lui accorde quelques bonnes paroles de sympathie, et quelques miettes de libéralité. Ici on nous supporte, on nous aime même comme des enfants vagabonds ; là on nous reçoit comme d’honnêtes et respectables mendiants. Mais, hâtons-nous d’ajouter qu’ici et là, et un peu partout, Dieu nous a. ouvert des trésors, de prières et de foi, d’amour et de libéralité. « Nul ne. va à la guerre à ses propres dépens. » Aussi, si le Seigneur nous demandait, comme autrefois à ses disciples : « Avez-vous jamais manqué de rièn?. » nous ne pourrions que répondre comme eux pénétrés de reconnaissance: « De rierii Seigneur, s Les . conditions climatériques de la contrée sont telles que nous pourrions dire d’elle ce que les espions de Moïse disaient de Canaan: « C’est un pays qui dévoré ses propres habitants. » La mission, pour le moment, est échelonnée du 18° de latitude sud au 15", et peut s’étendre indéfiniment du ig' au 12" et du Kabombo à l’ouest, à la Kafoué à l’est. Ce que, suivant Livingstone, nous appelons, très improprement, La Vallée, n’est que le lit d’un lac desséché d’une quarantaine de kilomètres de large sur une longueur mal définie, mais de plus de a5o kilomètres. C’est une plaine dénudée, traversée par le cours du fleuve, parsemée de termitières et de quelques bosquets touffus qui ombragent les tombeaux des anciens rois.. Submergée tous les ans: pendant environ trois mois, elle redevient Un lac dont les coups de vent subits rendent la navigation dangereuse aux pirogues du pays, et sur lequel termitières et bosquets flottent comme; des îlots minuscules qui deviennent le refuge de tous les rongeürs et de tous les reptiles du pays. Les pluies de « la première saison » se font ardemment désirer vers la fin d’octobre ; la saison pluvieuse commence généralement à la fin de novembre, et dure jusqu’en mars ou avril. La chute d’eau, d’après la moyenne de plusieurs années d’observations personnelles, est de 34 pouces anglais par an. Les mois les plus pluvieux sont ceux de décembre et de janvier; les plus chauds sont ceux d’octobre et de novembre, qui précèdent immédiatement la saison-des pluies. L’atmospbère alors est embrasée, et sous ce ciel d’airain tout, dans la nature, languit et dépérit. Le thermomètre monte souvent à 45”. centigrades, rarement mais quelquefois plus haut, et descend jusqu’à + 8° quelquefois à 3”, rarement plus bas. La différence de température du jour et de la nuit varie, selon les localités, de 10”, i 5° et même 2.5“ en prenant maxima et miniina. L’aliitudéest:de 10,000 pieds et, à part le pays des ba-Toka et la région des Rapides, le pays est généralement plat et sablonneux. La chaîne de collines SUR LE H A U T -ZAM B È Z E .


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