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rochers et aux montagnes de tomber sur eux, je me suis demandé comment moi, pauvre et peüt que je suis, je pourrais échapper. Je n ai depuis lors cessé de crier au Seigneur Jésus pour qu'il ait pitié de moi. Je crois-quil m ’ a entendu, et je suis à lui... ï „ , , . Un autre, un homme fait, déclare que ce sont nos aventures chez Kakengé nui lui ont ouvert les yeux et l’ont décidé. « Quand notre père affirmait que le coeur de Kakengé, lui aussi, est dans la mam de Dieu, je me disais, moi. « Nous verrons 1 le morouti est-il un devin? Gela nous semblait aussi étrange nue la parole de Jésus à ses disciples : « il dort, et je m en vais 1 éveiller» et pourtant il était bien mort. Eh bien, oui, Dieu a fait un miracle^ Quand nous nous attendions à être massacrés, il a changé,le c oe u r de Kakengé envers nous. Dieu entend les prières; c’est bien vrai. Après avoir été pousse par la frayeur à prier, j ’ai commencé à prier pour le pardon de mes péchés. » Un troisième, un terrible caractère, celui-là, et bien connu, le dernier dont nous aurions attendu un tel langage : « Quand j ’ai vu à Sapouma mori frère de servitude, Molonda, se déclarer pour le Seigneur, cela m a fait un tel ellet que je me suis sauvé dans la forêt, et là j ’ai pleuré et crié comme un enfant. Matenquénya est bien mauvais, me disais-je, c’est vrai; c est un adultère, un voleur, un menteur, tout le monde le méprise. H donc trop mauvais pour que Jésus le sauve? Non, il est venu chercher et sauver ce qui était perdu. On me le disait, j ’en riais ; maintenant je le crois. » Puis ce fut un autre, puis un autre encore, dix en tout; disons onze en comptant un de nos guides ma-Mboé, un homme qui grisonne. Ge grand chasseur d’hippopotames nous étonnait dès l’abord par 1 avidité avec laquelle a écoutait ce que nous disions du Seigneur Jésus, et le feu avec lequel il transmettait aux autres ce qu’il en avait saisi. Impossible, pensions-nous, qu’il ne soit qu’un porte-voix qui donne tout et ne garde ne n. Que puissant évangéliste la grâce de Dieu pourrait en faire dans ces quartiers ténébreux!... Lui aussi se déclara pour le Seigneur. Dans la nuit, le courant emporta son canot; il nous quitta pour le chercher, et nous ne lavons pas revu. Mais, s’il tient bon, nous le verrons souvent a Léalouyi, malgré ta M n il y en avait bien un douzième. Ah ! oui, un cher et intéressant jeune homme pour qui nous avons lutté avec angoisse. Il était là, près de moi, tremblant de tous ses membres, la tête cachée dans ses mains et contenant mal son émotion. Je l’attendais, mais il ne dit ne n. Après a reunion, il me fit dire qu’ « il n’y tenait plus n et qu’il fallait qu’il se déclarât demain. S La distance de Léalouyi au village actuel de Kakengé est, en suivant les méandres du fleuve, de près de 600 kilomètres. Il ne le fit pas, le courage lui manqua ; le lendemain fut encore demain. Il ne l’a pas fait, hélas I et aujourd’hui, pour lui, c’est encore demain I C’est le samedi, i 5 juin, que nous sommes rentrés à Léalouyi, joyeux, heureux de nous retrouver avec les chers Adolphe Jalla, de revoir Léwanika, nos jeunes gens, tout le monde, et, pénétrés de reconnaissance envers Dieu, dont la bonne main avait été si visiblement sur nous dans tout ce voyage de six semaines. Le lendemain, au service du matin, l’église était pleine. Mokouaé de Nalolo était en visite. Ceux qui professent d’avoir trouvé le Seigneur Jésus dans ce voyage, se levèrent, et, une fois encore, déclarèrent individuellement vouloir le suivre et le servir. Mais, de ces dix, deux n’étaient pas là; ils avaient reculé, et l’un, je le crains, pour tout de bon. Puissent les autres persévérer ! Je n’ajoute rien à ma lettre, déjà trop longue malheureusement ! « Celui qui est sage prendra garde à ces choses et considérera les bontés de l’Eternel. » (Ps. 107.)


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