mourir à cause de leurs infirmités. L’un était une fillette de trois ans qui avait les jambes paralysées ; l’autre, un petit garçon qui avait un cancer à la lèvre. M. Goy a eu aussi la joie de remarquer chez plusieurs un réveil de la conscience, et il s’attend à ce que, avec l’aide de Dieu, tous ces ossements desséchés se raniment un jour. A Séfoula, M. Ad. Jalla se demande qui a cru à la prédication qui se fait entendre depuis plusieurs années déjà; son coeur est triste de ne pas encore avoir vu de conversions ; il n’en est pas moins très content de la manière dont les cultes sont suivis ; ils l’ont toujours été par une moyenne de plus de cent auditeurs. Plusieurs d’entre eux montrent d’excellentes dispositions et beaucoup de zèle pour ne pas manquer le culte, quoique souvent obligés de faire plusieurs heures de marche. Tous les missionnaires du Zambèze sont obligés d’avoir chez eux un ccr- tain nombre d’enfants qui, en échange de leur nourriture, de leurs vêtements et de leur éducation, rendent quelques services dans la maison. Ces enfants causent souvent beaucoup d’ennuis par leur inconduite, qu’on découvre toujours tôt ou tard. Ce sont là des chagrins que nous avons tous eus, mais qui ont particulièrement peiné les missionnaires de Séfoula ces derniers mois. Cependant, accordera de grandes choses. Que d’encouragements, que de sujets de joie il nous a donnés déjà cette anneel mon âm e en déborde de gratitude et en a la première recueilli de grandes bénédictions... J’ai été interrompu par trois de nos fillettes, qui sont venues me demander de suivre aussi le catéchisme et nos réunions de prières du lundi soir, . parce qu'elles veulent aussi apprendre à prier et servir Dieu, a L une d’elles, fillette de d ix ans, pleurait à chaudes larmes. Certainement Dieu sait tirer sa louange même de la bouche des enfants ! H I . Deux de ces fillettes, dont l’une a pour père le chef Mokoumba, étaient de peütes voleuses 1 annee passée, et, il n’y a que quelques semaines encore; elles disaient, quand elles rentraient chez elles, que cela ne leur ferait rien du tout d’oublier ce qu’elles ont appris avec leur morouti. Je le leur rappelai et leur demandai comment leurs pensées avaient si vite changé. « Nous avons appris, répondirent-elles, que nous agissions mal et nous désirons maintenant apprendre à servir Dieu. » . Nous avons donc dès aujourd’hui quatorze catéchumènes, dont sept ont confesse publiquement leur désir de se donner au Seigneur. Le quinzième nous a quittés pour suivre son maître Paul à Séfoula, où j espère qu il saura persévérer dans la bonne voie. Leurs deux aînés sont à Morija. N’avons-nous pas sujet de louer Dieu?... Le a4 juillet i8g4- Nous avons eu des réunions d’appel toutes les après-midi de la semaine passée; vingt-trois personnes se sont déclarées pour le Seigneur; les trois quarts de nos enfants d’ici sont du nombre. Plusieurs autres âmes ont été aussi profondément remuées. Oh! le Zambèze aura aussi ses beaux jours, et bientôt, si vous nous aidez encore, comme vous nous le promettez. Que pensez-vous de notre idée d’avoir deux médecins-missionnaires ? C est plus pour nous hâter de chasser les ténèbres de tous genres que pour nous-mêmes que nous les demandons. Mais il en faut deux et non un seul... , _ . . I ... L ’ étincelle s’est communiquée à Séchéké où, à leur retour d’ ici avec leurs gens, les G o y ont eu la joie d’assister à un réveil qui se continue encore, non seulement chez leurs ouvriers et leurs élèves, mais chez des jeunes qens et des femmes du village. Je m’attends tout à fait à recevoir des nouvelles de ce genre de Séfoula et de Léalouyi. II y a maintenant un grand mouvement en faveur de l’instruction et de l’Evangile ; même Lilia semble se rapprocher... ' Le 7 septembre i8g4’ Que de joies et d’encouragements Dieu nous a donnés depuis ma dernière lettre I L e grain de sénevé a genné et est en train de devenir un grand arbre. Depuis le 6 août, nous avons vu chaque dimanche de nouces enfants sont quelquefois le sujet de grandes satisfactions ; plusieurs subissent l'influence de l’Evangile et montrent de très bonnes dispositions ; mieux que cela, M. Ad. Jalla a pu constater que l’oeuvre de Dieu se fait dans le coeur de plusieurs d’entre eux. Pendant les premiers mois de l’année, l’école, complètement aux soins de M * Kiener, a été très peu fréquentée, mais dans le courant du mois d’avril, le roi ayant donné l’ordre que les enfants fussent envoyés à l’école, il en a été autrement; dès lors il y eut une moyenne de trente à quarante élèves. A Léalouyi, j ’ai eu moi-même la joie d’inaugurer, le n mars, une belle église, qui a été l’occasion d’annoncer l’Évangile à de nombreux auditeurs accourus pour la circonstance. Je ne reviens pas sur cette cérémonie. Parmi les auditeurs étrangers, le plus remarqué était Sindé, un chef important de la tribu des ba-Lounda, qui s’est sauvé de devant les Portugais et qui s’est mis sous .la protection de Léwanika, dont il reconnaît la suzeraineté. Homme intelligent, ü fut si frappé de ce qu’il vit et entendit, qu’ü demanda instamment qu’un missionnaire fût placé chez lui; il alla même jusqu’à confier ses fils à Léwamka pour qu’ils suivissent l’école ; mais ces jeunes garçons, effrayés de rester seuls parmi les ba-Rotsi, qui ne jouissent nulle part d’une bonne réputation, prirent la fuite. A en juger par les renseignements que j ’ai pu ■ H m H i décllu'anl ouvertement pour le Seigneur, et confessant leurs péchés. Toutes nos fillettes ont fait le pas décisif, nos jeunes garçons aussi, sauf un; de plus, six de nos ouvriers, puis deux femmes et demière- ment deux hommes du village se sont déclarés, et nous attendons encore d’autres conquêtes, car l’Esprit divin agit, on en sent partout l’influence bénie. 1 ’ ^ 1 tuvm r„ W°? ré" ” i?” s d“ H commencées en avril dernier avec sept jeunes gens seulement, se sont bien trans- ■ B A “JOtyd l> u ic est toute une petite armée de gens décidés qui se réunit à la chapelle ( i l , « , trente i n ï ?• notant , K ^ o u to u , le plus intelligent de tous, parti à son tour pour Morija). Après m,elqucs mots dexhortation de John ou moi; nous leur laissons l ’occasion de dévoiler leurs pensées, noEs questionner sur quelque passage difficile, nous faire part de leurs expériences. Et nous-mêmes, nous nous faisonE du bien avec Le Î Ï T T “ tcres5“ ‘ d “ sister au reveil d’une âme, de la voir progresser de semaine en semaine I Le travad est surtout profond chez les ouvriers, et chez quelques garçons et filles; chez eux c ’est sérieux à ne pas en douter, et leur zèle à nous en amener d’autres nous étonne et nous réjouit. Et parmi eux aussi plu sieurs des derniers sont les premiers. Tous sentent qu’ils ont fait un pas décisif, rompu av ec le péché nui s’était déjà emparé même des plus jeunes d’entre eux, et bénissent Dieu de s’être fait connEttre à eux Ils a Z r n S des vexations et des tentations à endurer. Ohl que Dieu leur donne de rester fidèles 1 Une fillette L s 7 a « n t “ t comment sa mère 1 avait battue parce qu elle ne croyait plus aux superstitions d’ici, et que pour toute répliuue elle avait essuyé une larme furtive. Un ouvrier racontait comment, en causant av ec des hommes de sa Eon- D h q“1‘ s “ C?8“ ™ 1 de “ c Pâs encore comprendre nos exhortations, il leur répliqua : . Mais vous comprenez bien le missionnaire quand vous venez lui demander de la médecine ou que v o u i lui apportez des obiEts M o q u T T O U s iT ” “ 1 dlles-T0us ne P“ s le comprendre quand il vous parle de Dieu, en usant du même Nous avons fait deux classes de tout ce monde désireux de servir Dieu : ma femme a les üs sont nombreux J’ai les autres. Nous leur enseignons deux fois par semaine, le soir, le catécETme m oe d ' é m ’ i Ï!U5 «y où tous les hommes du village se rassemblent à mon appelje chante et prie avec eux et leur parle de Dieu, de sa loi, de ses oeuvres et de ce qu’il attend de nous tous’ ses créatures. Le jeudi soir, j tu une leçon biblique av ec les ouvriers et mon jeune monde. MU" Kiener et ma femme vont aussi deux fois par semaine au village chanter et prier avec les femmes. En tout cela nous S f p K ne sommes pas seuls à ensemencer. Dieu agit dans les coeurs et nous donne beaucoup de joie à son service. Le dimanche, pour peu que cela continue, ma chapelle (qui peut à la rigueur contenir trois cents Der- sonnes) sera bientôt trop petite. Depuis le commencement de juillet, il y a toujours eu plus de cent vinqt auditeurs. Dimanche passé il y avait cent quatre-vingts grandes personnes et une trentaine de gamins
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