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un auditoire variant de soixante à cent vingt personnes, et ayant une moyenne de quatre-vingts. Chose curieuse, ce sont les femmes, qui auraient tant à gagner à devenir chrétiennes, puisque de pauvres esclaves qu’elles sont elles seraient affranchies par l’Évangile, ce sont elles qui font, au contraire, le plus d’opposition à la Parole de Dieu. Ce qui réjouit surtout le missionnaire de Kazoungoula, ce sont les jeunes gens et les jeunes filles de l’école. L’une d’elles a déclaré publiquement s engager à servir le Seigneur; son exemple a été suivi par plus d’un, entre autres par un jeune homme qui, à la fin du culte, un dimanche matin, annonça qu’il rompait désormais avec toute croyance et coutume de ses ancêtres pour se consacrer à Dieu. C’est ainsi que quatorze jeunes gens ont solennellement affirmé vouloir se donner à Dieu. M. L. Jalla dit à ce sujet: « Leur changement de conduite, le bon esprit régnant parmi eux, témoignent de' leur sincérité. Mis sur nos gardes par l’exemple de leurs aînés du bo-Rotsi, nous tremblons en pensant à eux, tout en bénissant Dieu. D’autre part, nous avons confiance en la puissance de l’Évangile, et Dieu saura, de tout cë mouvement produit par son Esprit, affermir et changer en fruits mûrs, pour sa gloire, ces fleurs à peine épanouies dans ce champ où l’ivraie a jusqu’ici étouffé tout bon grain*. ï L’école de Kazoungoula a été suivie régulièrement par une moyenne de vingt élèves. i . Je c ro is b o n d e rep rod u ire ic i l’ im pres s ion produ ite jo u r ap rès jo u r su r M. L o u is Jalla p a r ce. r é v e il; j e l’ empru nte a u x lettre s d u mis sionn aire p u b liée s p a r le J o u rn a l d es M is s io n s ( ja n v ie r 1890, p . 2A e t su iv .) . „ . „ , “ L e 3 mai 1894. Un mouvement salutaire a commencé parmi notre jeune monde de la station. L ’Esprit de Dieu travaille visiblement *et remue, réveille les consciences des garçons et des filles. Nous ne pouvons assez bemr le Seigneur de c e q u ’il d a iq n e enfin n o u s v isite r. Oh ! q u ’il amène d e s conve rsions s in c è re s e t d u ra b le s ! g | Dimanche passé, à l’école du dimanche, l’évangéliste ayant demandé que ceu x qui désiraient devenir entants de Dieu le manifestassent en se tenant debout devant tous, cinq eurent le courage de le faire, entre autres un de mes ouvriers, une fillette que je n’aurais jamais supposée sérieuse, et un v ieux de nos voisins, père d un des deux jeunes qens qui sont à Morija. Ils eurent alors chacun une exhortation toute specuüe. En voilà déjà onze qui ont ouvertement manifesté le désir de changer de vie et d apprendre a servir Dieu. Je dois maintenant diviser en deux classes ceu x qui suivent le catéchisme ; Paul aura les commençants. Hier soir, à notre réunion de prières, je pris pour sujet : Osée, X , 12 « Défrichez-vous des terres nouvelles », et j ’exhortai mes auditeurs à rentrer en eux-mêmes et à préparer leurs coeurs afin que le Saint-Esprit puisse y aqir librement. Chacun d’eux se sentit pressé de dire ouvertement ce qu’il éprouvait. Certainement 1 Esprit de Dieu était là, visiblement, au milieu de nous. Kaboukou sent maintenant que Dieu 1 exauce et lui explique toutes les vérités qu’il ne comprenait pas auparavant. Je crois qu’il est tout à fait un enfant de Dieu, comme aussi notre Sébéso, qui nous a demandé de redevenir notre enfant jusqu’à ce que les affaires du successeur de son mari défunt, le Ngouana-Ngono, la réclament à Séchéké. Elle aussi, d’une v o ix etranglee et les larmes aux yeux, nous fit part de quelques-unes des expériences qu’elle a faites depuis son mariage; elle bénit Dieu de lui avoir donné la force de résister au x moqueries et au x tentations et de l’avoir maintenue pure au milieu d un monde où l’immoralité s’étale au grand jour. . . . . . . • Un autre sent, nous dit-il, que son coeur est le grand ennemi. Un autre avoue avoir été retenu jusqu ici par une v o ix qui lui dit : Attends à demain. Une jeune fille confesse qu’elle a eu honte jusqu à présent, mais, que désormais elle veut suivre Jésus. L a jeune fille qui s’était déclarée dimanche se lève et dit d’une voix claire : « Moi aussi, je v eu x désormais servir le Seigneur et renoncer au x croyances de mon pere et de ma mère ; choisissoîis-le aujourd’hui, le temps passe. - Mais, lui est-il demandé, si ton père l’apprend et te fouette, trn- M. Jalla a visité le bo-Toka, pays qui s’étend au nord-est de Kazoungoula. Pendant cette visite, il a partout reçu un accueil bienveillant ; il a eu l’occasion d’annoncer l’Evangile à deux cent soixante personnes, quoi qu’il né fût pas attendu et que les gens fussent très dispersés. Aussi M. Jalla conclut-il à la nécessité de mettre au plus tôt dans cette région, sinon un missionnaire, du moins des évangélistes: Le 24 juin, sont arrivés à Kazoungoula les nouveaux renforts qui étaient annoncés à la mission depuis quelques mois, et a eu lieu la noce de l’évangéliste Paul, qui attendait à Kazoungoula sa fiancée, arrivée avec cette expé- dition. M. Jalla a la joie d’annoncer qu’il peut maintenant considérer sa station comme terminée au point de vue des constructions ; il n’aura plus qu’à maintenir et à refaire ce que la pluie et les termites détruiront. h Séchéké, M. Goy a le plaisir de constater que la population est très bien disposée; le culte du dimanche est fréquenté d’une manière régulière par une moyenne de cinquante à soixante personnes, c’est-à-dire à peu près toute la population actuelle du village, momentanément dépeuplé par la mort du chef Ici les femmes montrent de l’intérêt pour les choses de Dieu et désirent s’ins- traire. L’école a été tenue régulièrement avec une moyenne de quinze élèves. A deux reprises, M. Goy a pu sauver la vie à des enfants qu’on voulait faire n ï u É i l f f l l S r “ rÎFOndr“ S' ll‘ ? - , e dir" même r i - » o is plus au x dieux de mensonge. Le 17 juin 1894. B H B peli! i “ 0"™ * m E R I et me Mte de vous associer à uos pensées de reconnaissance envers Dieu Nous sortons du culte du matrn, ou, comme les dimanches précédents, assistaient cent cinq auditeurs J’a v S pour texte : A c t. X V I , 4 ; le Seigneur.était au milieu de l’assemblée; on le sentait se l S S l l l l d'e!dl“'^r’ I ”“ s 0 » premier ouvrier qui ait jamais eu un tel couraqel se leva, et, d une voix claire, déclara vouloir servir Dieu, se convertir à lui ; confessa être un menteur avoir volé et commis adultéré; s’en hunnha devant tous, dit vouloir se lier devant tous à changer d é s o n S V ™è M B chac“^ 56 H de taire comme ü ^ i t un mouvement de profondTümce M’éZl i l (ii?.. .tal1, d' mand>1 : J Afhrmes-tu vraiment devant tous que tu étais un menteur, un voleur, un adultère? « j s e r t r D i e Ï T ~ * qU“ Ï “ " W " ■W»r d t a i f _ Je v eu x me séparer de mes mauvaises habitudes Après quelques exhortations à la vigilance, je dis à ¡¡’assemblée ; . Peuhêtre y a-t-il quelques âmes narmi vous qui éprouvent le désir de servir Dieu? Eh bien, je leur demande simplement de le nZüSLre n T l e v in ” nous en connaissons t a s qui ont précédé celui que nous venons d’entendre; y en a-t-il d’a u t e s ? 1 l l 7 e s Ùk long silence, notre cuisinier garçon de seixe à dix-huit ans, se lève, puis un autre garçon de S e d im êm e âge, connu jusqu ici pour être une mauvaise tête de premier ordre, ayant toujouA â la bouche d e T o ï ïo U s offensantes, puis une jeûne fille, aussi des nôtres. paroles J’attendis en vain qu’un homme, une femme, se levassent dans celle grande assemblée. . Ainsi leur dis-ie lo tre presence ici n est quune pure forme, puisque personne ne désire servir Dieu et se séparer d e S t a ,’ Même silence, diacun regardant son prochain. Je crois que, si une seule pemonne avait d o i é S n e l f e S a i i été suivie par plusieurs; mais la crainte des hommes les cloua sur place. L e Seigneur en miuira plusieursTmu son regne, j ai cette esperance intime. J mûrira plusieurs pour Après une prière appropriée, l’auditoire se dispersa. Mais tous étaient imnrp^mnn« v. s e n ta n t obligés à me dire : . Nous aussi, nous Ornons servir B M Ü H i 1 de se déclarer les premiers ; nous avons peur d eux. » ’ e s i â eux Ohl j c vous le demande, n'oubliez pas Kazoungoula dans vos prières, dans vos réunions, et Dieu nous


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