plutôt le moment ou jamais de nous rallier, de serrer nos rangs et de vaincre ou mourir?... J’ai confiance dans cette ligue de prières dont les amis d’Europe nous entourent avec tant d’affection, bien plus que dans le peu que nous faisons ici 5 et moi aussi, je me dis et je me répète que, si nous croyons, nous verrons la gloire de Dieu. i«r mars 1893. Les nouvelles de Séfoula ne sont pas plus rassurantes. Léwanika a renouvelé ses ordres et ses menaces pour que, de tous côtés, on arrête les approvisionnements des Jalla et les miens — car ils font tous mes achats, puisqu’ici je ne puis rien avoir — et pour qu’on maltraite ceux qui oseraient enfreindre cette loi. Donc, c’est la famine qui nous montre les dents, et mes amis prennent déjà des mesures de précaution en renvoyant les bouches inutiles. Devrai-je renvoyer aussi mes ouvriers et arrêter mes travaux? Ce n’est pas la première fois que Léwanika a essayé ce moyen barbare. Mais Dieu ne permettra pas que ses serviteurs meurent de faim. 11 y .a toujours de l’eau au torrent de l’Éternel, et il ne manquera jamais de corbeaux pour nous y nourrir. Les amis de Séfoula sont aux petits soins avec leur frère aîné. C’est de là que je reçois des provisions de beurre, caillé, oeufs, etc. ; c’est là qu’on pétrit mon pain, qu’on fait ma lessive ; qu’on aplanit, autant que faire se peut, à cinq ou six lieues de distance, les rugosités de ma vie. - Les messagers aussi se croisent souvent entre Séfoula et Loatilé, et jamais sans apporter quelque aimable message, quelque aimable parole. Nous vivons presque d’une vie commune. Tous sont bons pour moi. Et j ’en bénis' le Seigneur... I S B — M j H M i à l’égard dea missionnaires. _ La prédication et tes lemmes. — L ecole. — Construction de la chapel e. — La chaussée — I r ro-ol ■ prochain de M. Waddell. f e Le temps est court. ' onaussee. _ Le canal. - Congé Léalouyi, i 3 octobre 1893. . ÜÜB la souffrance qui a caractérisé les dernières années de mon ministère a Séfoula — une souffrance que Dieu a bénie et sanctifiée, ce qui caractérise l’année qui s’écoule et va nous échapper, c’est le travail. Le travail que le Seigneur nous donne, c’est un privilège et une bénédiction. Plus le travail est dur, coûte à la chair et éprouve la foi, plus aussi est grand l’honneur que Dieu nous fait, et doux le privilège qu’il nous accorde. Nous pouvons être écrasés jusque dans la poussière par le sentiment de notre désespérante incapacité et de notre profonde indignité d’être employés à son service: c’est alors que notre adorable Maître nous relève et nous dit : « Ma grâce te suffit Ma force s’accomplit dans ta faiblesse! » La force de Dieu travaillant dans la faiblesse de 1 homme ! Sa gloire illuminant les angoisses et les humiliations de nos combats ! C’est là l’expérience commune à tous les serviteurs de Dieu grands et petits, depuis Moïse jusqu’à Jérémie, de Jérémie jusqu’à saint Paul' et de saint Paul jusqu’à nous. C’est celle de tous mes chers collaborateurs’ j en suis sûr ; c’est la mienne. La perspective de commencer une station nouvelle, et de la commencer à éalouyi, s’imposait à moi comme un devoir clair et positif, mais elle ne laissait pas que de m’épouvanter. Vous savez l’étrange notion qui chez Léwanika était devenue une idée fixe On lui avait fait croire que nous n’étions que des mercenaires et que de plus, gens sans conscience, nous gardions pour nous-mêmes ce que de bonnes gens d Europe lui envoient comme hommage. 11 nous croyait donc obligés de lui fournir tout ce dont il imaginait avoir besoin, même de notre qarde- robe et de nos provisions. N’obtenant pas assez ou n’obtenant rien, il déclara vouloir acheter. Vingt-cinq francs, c’était une forte somme pour un sac de café qui nous coûte quinze fois plus cher! Là-bas, à Mangouato, les honnêtes gens paient un boeuf a5o et 3oo francs, donc c’est sa mesure à lui. Inutile de raisonner avec lui, de lui démontrer que le transport de nos approvisionne- HAUT-ZAMBÈZE.
27f 90-2
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