[ t ï lH Ï ijlt des obstacles les plus formidables que rencontre la civilisation, je veux dire le progrès et le christianisme. Cette ville, c’est mon Jéricho; Cette puissance, cest mon Goliath à moi, en tant qu’elle personnifie le paganisme et son souverain pontife. Ah! que n’ai-je la foi de Josué et celle de David!... Les derniers jours passés à Séfoula ont nécessairement été pénibles très occupés et très fatigants. Les Ad. Jalla m’ont, depuis leur arrivée, entouré dune affection qui m’a gagné le coeur. Il n’y avait là rien de nouveau quant à ce qui concerne mon jeune frère. Je le connaissais déjà. Mais il nous a enrichis en nous amenant une aide semblable à lui, d’un caractère aimable et d’une tournure d’esprit éminemment pratique. Elle s’est mise au train de la vie zambézienne sans effort apparent, avec un naturel, une gaieté qui nous charment. Aussi suis-je heureux de pouvoir les étreindre l’un et l’autre dans les liens d’une même et vive amitié. Ma tristesse sera grande si, manque de renfort, ils doivent, l’an prochain, à l’arrivée de M. Edgar Krüger, quitter Séfoula pour aller fonder la station de Nalolo qui s’impose. II nous faudrait pourtant, pour le développement et l’affermissement de notre mission créer un centre d’industrie et d’éducation. Et je crois encore que Séfoula’ est le heu convenable, et M. Ad. Jalla l’homme pour cette oeuvre. Ces bons amis auraient voulu se charger eux-mêmes de mon installation ici, pendant que ie serais resté, à mon aise, à Séfoula. Je leur en sais gré. Mais quand on se donne, il ne faut pas se donner à demi. Je suis prêt à tout, excepté à exploiter sciemment la bonne volonté et le dévouement de mes amis. Nous avons donc travaillé six années à Séfoula. Il m’est impossible on le comprend, de jeter un regard rétrospectif sur ce passé, sans une émotion profonde et une reconnaissance plus profonde encore. Dieu est amour oui il est amour. C’est le Dieu des armées, le Dieu des batailles. Non seulement 1 Ange, de 1 Eternel a campé autour de nous pour nous protéger; non seulement il nous a souvent «: entourés de chants de délivrance », mais il a combattu pour nous. Il est ma force et mon cantique, et il le sera jusqu’à ce que lui-même, il écrase Satan sous nos pieds. ’ Me demanderez-vous quels sont les résultats de ces six années de labeurs? Ou sont nos gerbes? Hélas! je pourrais parler de nos sueurs, de nos illusions et de nos désillusions, de nos espérances les mieux fondées, et de nos désappointements les plus amers et les plus cuisants. Cela aussi est quelque Nous avons défriché, labouré, semé, arrosé,... oui, c ’était la tâche que le Maître nous avait assignée ; peut-être n’étions-nous pas propres à autre chose. A d autres de faire la moisson. Et nous nous réjouirons ensemble Une des grandes entraves de l’oeuvre de Séfoula, c’est l’instabilité des gens du voismage. Ils sont, comme tous leurs congénères, d’une humeur
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