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Ces fardeaux-là, vous ne pouviez les partager et les porter avec nous que par la sympathie et la prière. Cela, vous l’àvez fait. Vous nous avez entourés et soutenus ; nous l’avons senti. Le Seigneur vous a entendus. La situation s’est, à tous les points de vue, considérablement améliorée, les passions se sont calmées, le roi s’est désillusionné ; il a reconnu ses meilleurs amis et s’est rapproché de nous. Nos rapports redeviennent peu à peu ce, qu’ils étaient autrefois ■ c’est de nouveau, c’est encore, devrais-jé ajouter, la période du N’tatë èa ratègang (père bien-aimé), comme nous disons ici, parce que c’est le terme de respect dont Léwanika se sert dans les billets qu’il m’adresse, quand il est de bonne humeur. Avec les chefs de la Vallée, nous avons toujours eu d’excellents rapports; car le roi, dans toutes ces affaires, a fait bande à part. C’est avec les chefs de Séchéké surtout que nous avons perdu du terrain. Un moment, on l’a cru, notre chère mission était à deux doigts de sa ruine. Dieu l’a merveilleusement sauvée et nous a délivrés, en réponse à Vos prières et aux nôtres. Bénissons-le ensemble, chers amis. Mais nous manquons d’ouvriers. Nous contenterions-nous de la gloire d’occuper et d’accaparer un champ que d’autres envient et que nous n’aurions ni la forcé, ni la foi de cultiver ? Non, non, je fais injure au zèle qui nous soutient et qui va entamer les régions du Congo français. J’en appelle à la France, à la Suisse, à 1 Italie ; j ’en appelle aussi à cette Église si intéressante de la Belgique, parce qu’on la dit une Église missionnaire. Frères bien-aimés, donnez-nous du renfort! Jeunes gens chrétiens, accourez à notre aide ! Pères, mères qui priez chaque jour pour que le règne de Dieu vienne, mettez, oh! mettez vos Isaac sur son autel ; consacrez-lui vos Samuél ! Donnez-nous dix hommes d’élite, dix- hommes choisis et appelés de Dieu, dix hommes dont la foi ne repose pas sur le sable mouvant de la critique moderne, mais sur le Rocher des siècles : Jésus, mort pour nos offenses et ressuscité pour notre justification. Il s’agit d’une guerre sérieuse ; ne nous faisons pas d’illusions ; mais le but en est glorieux, et la victoire nous est assurée. Plutôt succomber que de déserter le poste, l’un des postes avancés de l’armée conquérante du Roi des rois. Nous montons à l’assaut de la forteresse, nous nous tiendrons sur la brèche, nous y planterons l’étendard de la croix! Une poignée de soldats, dix hommes du type d’Étienne, et la journée est à nous. Avec des hommes, il faut des fonds. Des hommes ! ils viendront, puisqu’on nous en annonce déjà un. Dieu soit béni ! le secours est près ! Les fonds ? Une voix me crie de par delà les mers: «Vous avez assez de fardeaux que nous ne pouvons pas porter avec vous, laissez-nous celui-ci, c est le nôtre 1 y> Oh! merci. C’est une bonne parole que celle-là. C’est plus qu’une parole,


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