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nous nous sentîmes fortifiés en nos âmes, et nous continuâmes notre voyage PlL’eS4 édTona9see compose de trois wagons et trois tentes. La caravane compte les quatre évangélistes Asser, Azaël, André et Aaron, avec leurs femmes et quelques-uns de leurs enfants. Nous avons en cens de Léribé qui se sont volontairement offerts pour guider les attelages et paître les boeufs. Eléazar, le conducteur de notre voiture est le fils dzLuka Ntsaba, qui, en i 833, amena les premiers missionnaires au Lessouto. C est un des évangélistes ven’us de Morija. Il brûlait du désir d aller eo ce e qaa chez les ba-Nyaï, mais sa femme n’en voulut pas entendre parler , c est alors H son consentement, il s’est offert p o u r conduire notre voiture. Il^est d’un caractère enjoué et possède à un rare degré le talent de la parole. Enfin une de mes nièces, qu’un étrange concours de c i r c o n s t a n c e s n o u s a a ^ e nous accompagne aussi et elle sera, je l’espère, pour nous et pour d autres, ^Nous'avons'pour règle de devancer l’aurore, et de voyager tard dans la nuit nous reposant quelques heures pendant la chaleur du jour, pour prendre urT repas et faire p L e les boeufs pour lesquels nous devons sacrifier nos aises nos habitudes et nos goûts. Outre le culte de famille du matin et du soir nous avons, à nos grandes halles, des réunions de pneres. et des services réqùliers Dans ces moments, le Seigneur nous fait puissamment sente sa présence Le mot d’ordre qui semble nous avoir été donné dès le commencement de notre voyage, et qui revient constamment dans nos entretiens et nos exhortations, est cette parole : i Qu’il y ait donc a été en Jésus-Christ. » (Phil. II, 5. ) ^ Dire que la plus parfaite entente règ e parmi nous serait superflu. Nous ne nous-faisons-pas d’illusions^snrjes difficultés les privations, les fatigues ou les périls qui nous attendent, mais cela nous fait sentir d’autant plus la nécessité denousforUfierdans Nous savons que nous sommes suivis des pneres des enfants « l’Ange de l’Eternel campe tout autour de nous et nous garanti ». III Prétoria. — Naguère et aujourd’hui. — Le Bush-Feldt. — Valdézia. — Les missionnaires romands. Goedgedacht. — M. Hofmeyr. — Siir les bords du Limpopo. Gocdgedacht, 17 juillet .1877. C’est de Heidelberg que j ’ai écrit la dernière fois. Une maladie épidémique régnait alors parmi nos attelages, et nous enleva quelques boeufs. Après une semaine de repos, nous pûmes continuer notre route. Nous arrivâmes à Pré- loria vers le 19 mai. Essaierai-je de décrire nos impressions? Nous nous arrêtâmes un moment avant d’y entrer pour nous recueillir et promener nos regards sur le panorama qui se déroulait devant nous. Une belle vallée tout entourée de collines, des touffes d’arbres à travers lesquels on distingue un amas confus de maisons blanches ; c’est là Prétoria, la prison de Dieterlen, la grande muraille de Swart et de Bùrgers contre l’Evangile. Mais Dieu a enfoncé les portes de cette prison, et quand il ouvre, Lui, personne ne peut fermer ! — Les grands de la terre peuvent comploter pour s’opposer aux desseins de l’Eternel, mais l’Eternel se rit d’eux et les renverse dans la poussière couverts de honte et de confusion. Nous dételons au bruit du canon; des drapeaux flottent partout; la population s’agite dans les rues, et la musique militaire remplit l’air. La ville est en fête ! Sir Th. Shepstone et les membres de son gouvernement vont prêter serment de fidélité à la reine. Nous établîmes notre campement tout près de la prison qu’entouraient les tentes des Anglais ; et c’est à l’ombre des murs de cette même prison que, le dimanche soir, nous prîmes ensemble la communion, avec des coeurs pleins d’émotion, mais aussi débordant de reconnaissance. « Voilà notre prison, » me disaient les catéchistes, « il faut que nous te montrions nos cellules. » Asser, uii jour en passant près de là avec ses compagnons, s’avisa d’aller frapper à la porte. « Que voulez-vous ? demanda le geôlier d’un ton bourru. — Nous voudrions revoir les cellules où l’on nous avait mis l’an passé. -S Allez-vous-en, Gafres que Vous êtes ! » leur cria-t-il. La porte, cette fois, était bien fermée. Notre séjour dans la capitale ne pouvait manquer de faire sensation. Les employés de différents grades du gouvernement défunt faisaient piteuse mine


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