IB « l i H 384 mourir ici. » Le mercredi, comme < profitâmes pour retourner à la mais* nous ne nous y attendions. Elle desr dans la maison, elle se tourna vers que, contre toutes ses habitudes, chérie, dit-elle; je ne me suis pas plante„ Laissez-moi gagner mon lit. » Elle ne »o* cher. La fièvre, malgré mes efforts et nos Mais j ’étais aveuglé, j ’avais de l’espoir; je < elle ne se faisait pas illusion, elle me le i dont le souvenir me déchire le coeur regardant longtemps fixement et les n’auras plus ta Christina... Tu seras seul, tout seul... Mais Dieu est bon, et sa miséricorde demeure â toujours. * . Elle eut un jour de grande angoisse. Toute sa vie passait devant elle. Elle pleurait en épanchant son coeur : « Je cois misérable, oh 1 si misérable! une servante inutile, la dernière des servantes du Seigneur, la plus indigne!... • paraissait un peu mieux, nous en Elle supporta le trajet mieux que dt4 elle-même de voiture. En entrant Kiener, qu’elle aimait tendrement et ■ tutoyait : « Me voici arrivée, ma »te. c ’est vrai, mais j ’ai bien souffert, sortit plus de cette chambre à cou- ü ip r iè re s , fit de terribles progrès, vais l’avoir vue plus mal. Elle, tit avec un accent de tendresse Mon bien-aimé, disait-elle en me x remplis de larmes, bientôt tu Oh! du zèle! du zèle! Do be in êar/iest, do ! » disait-elle. Dans les égarements momentanés de ses pensées, elle passait de nouveau par toutes les épreuves et les angoisses qui oui fait de cette année une année exceptionnellement dure. Gela m’était douloureux, mais, grâce à Dieu, n’a pas duré. Jésus était là. De son souffle d’amour il dissipa ces noirs nuages, et il inonda son âme de paix et de sérénité. « Oh! Il est bon, oui, « est bon, répétait-elle souvent, et sa miséricorde demeure à toujours. » Et elle parlait , des choses d’En Haut comme quelqu’un qui est déjà sur le seuil du ciel, et pour qui la foi se change graduellement en vue. Elle était très sensible aux souffrances physiques, et cet aspect de la mort l’avait souvent troublée,. Nous en causions très librement et en priions souvent ensemble. La veille de sa mort* elle me disait : « Mourir, ce n’est pas si difficile que nous le pensions et que je le craignais, moi; ce n’est pas douloureux, et puis c’est un passage si court... Underneath are the euerlastmg arms (lorsqu’on est porté par les bras éternels). » Ce beau passage (Deul., XXXIII 27b d’une si grande douceur dans sa langue maternelle, l’avait souvent qu’ell PI! ! utenuf aimait lans nos détresses. Et cet autre aupsi du Psaume LXXII1 : répéter et qui, comme un ruisseau d’eau vive, a rafraîchi e : Tu seras toujours avec moi, tu m’as pris par la main conduiras par ton conseil, et tu m’introduiras dans ta toute sa carri droite, tu me gloire. » Avant de gagner pt elle me demanda d’éc dernière fois son lit qu’on venait de changer, le rideau de la fenêtre qui était ouverte. Alors,
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