ne sont plus. Dieu les a pris. L’éternité révélera la part qu’ils ont eue dans la mission du Zambèze : la mienne est peut-être la moindre. Ils ont été fidèles jusqu’à la mort. Puissé-je l’être comme eux; comme eux glorifier Dieu par ma vie et par ma mort, et comme eux ne connaître d’autre devise que celle de saint Paul: ce Vivre! c est Christ / » SUR LE HAUT-ZAMBÈZE PREMIÈRE PARTIE A LA RECHERCHE D’UN CHAMP DE MISSION I Une proposition inattendue. — Un changement de route. — Préparatifs de départ. Léribé, 23 janvier 1877. Messieurs et chers Frères1, Le secrétaire de notre Conférence vous a déjà communiqué sans doute la proposition que mes collègues nous ont faite de nous charger de l’expédition dans les régions du Limpopo et du Zambèze. Cette nouvelle vous aura surpris, vous et tous nos amis, autant que nous avons été surpris nous-mêmes. Les raisons qui ont porté nos frères à nous adresser un appel, dont ils comprenaient tout le sérieux pour nous, vous ont été soumises, et vous avez pu les apprécier. Si cet appel, aussi pressant qu’unanime, nous avait été fait l’an passé, comme on en parlait alors dans la mission, il nous eût trouvés, ma femme et moi, tout prêts. Mais venant au moment où nous pensions partir pour l’Europe, il nous a d’abord bouleversés. Le renversement de tous nos plans, un adieu indéfini à notre station de Léribé, la responsabilité d’une telle entreprise, les perspectives si étrangement nouvelles qui s’ouvraient. devant nous, et tout cela si inattendu, si soudain, nous étourdit et nous 1. Cette lettre, comme la plupart de celles qui seront publiées ici, est adressée au comité de la Société des missions évangéliques de Paris.
27f 90-2
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