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I l INTRODUCTION L’Église du Seigneur ressemble à cet arbre vigoureux des climats tropicaux dont les puissants rameaux poussent des racines. Chacune de ces racines qui atteint le sol et s’y attache devient un tronc qui, à son tour, étendra plus loin ses branches et poussera de nouvelles racines. Si la mission de l’Église commence et doit commencer à Jérusalem, ce n’est pas là qu’elle s’arrête et qu’elle finit. Elle tend plus loin, ses aspirations sont vers les régions d’au delà et vont jusqu’aux extrémités de la terre. Son esprit est un esprit d’agression et de conquête. « En avant! plus loin, toujours plus loin! » c’est sa devise. Jamais l’Église ne l’a mieux compris que de nos jours. Les missions modernes le disent assez. Et ce qui nous inspire, à nous, de la joie et de la confiance, ce sont moins les résultats immédiats déjà acquis que nous pouvons constater, que l’esprit de reproduction et d’extension qui anime les missions elles-mêmes. C’est rationnel. C’est la condition sine quâ non de leur vitalité. Malheur à nous, leurs conducteurs, malheur à elles, si nous les conduisons trop longtemps à la lisière, et si, gardées ainsi dans une enfance anormale, elles sont incapables d’action indépendante et de responsabilité ! Leur conscience se fausse, leur développement s’étiole, et du moment que les hommes qui les tenaient en tutelle disparaissent, elles sont — à moins d’un renouveau de vie — condamnées à s’affaiblir et... à disparaître aussi. Peut-être cette éducation présente-t-elle, parmi les indigènes du sud de l’Afrique, des difficultés particulières. Toujours est-il — et il est doulou


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