«ail riences de la vie chrétienne, de ¡’évangélisation du monde, de l’Afrique surtout, du prochain retour du Sauveur, de la vraie conversion et de la manière la plus efficace de traiter les indigènes. Nous ne pouvions pas être d’accord sur tous les points, cela va sans dire. Pour les indigènes, ces messieurs ne reculent pas devant le « christianisme musculaire », la bastonnade, à l’occasion. Nous le répudions, nous, ce sys- tème-là; nous croyons davantage à l’influence morale que nous devons nécessairement exercer si nous marchons avec Dieu. Les marchands, comme les jésuites, nous trouvent trop indulgents. On dit partout, de l’autre côté de la rivière, que les <r- Maroùti y ne battent pas les gens, et il se peut que nos pauvres esclaves, qui ne croient qu’à la brutalité, s’en prévalent. Ils ont certainement le secret de vous provoquer; mais, cependant, c’est chose sérieuse que de prendre la loi entre ses mains et de se faire justice soi-même. Le P. Booms est revenu à Pandamatenga pour procéder à leur déménagement. A son invitation, je vais de nouveau partir pour lui faire visite et voir quelles transactions je puis faire avec lui. N’est-ce pas extraordinaire que les jésuites se retirent en nous laissant le champ libre, quand, pendant six ans, ils ont été seuls dans ce pays et menaçaient de nous fermer la porte ? Depuis que je vous ai écrit la dernière fois, de nouveaux troubles ont éclaté à la vallée. Une forte coalition s’est formée contre le jeune roi Akou- founa, qu’on méprise et qu’on taxe d’étranger, de mo-Khalaka. Les partis en sont venus aux mains; celui du roi a triomphé après une Jaataille sanglante. Comme toujours en pareilles circonstances, des massacres de chefs ont eu lieu, et de sinistres rumeurs ont jeté la terreur dans le pays. Ceux qui ont survécu se sont réfugiés, avec le reste de leurs partisans, dans une grande île; de sorte que la voie du fleuve it’est plus sûre. Il est donc fort douteux que les canots que l’on nous avait promis, et qui devaient arriver ce mois-ci, puissent nous être expédiés. Nous sommes toujours dans l’attente. Le bruit court que les chefs de Séchéké, qui ont été rendre hommage au nouveau roi, sont sur leur retour, à pied, bien entendu. Donc, nous aurons bientôt des nouvelles. Nous redoutons de nouveaux délais. La saison avance, la seule pendant laquelle nous puissions voyager et construire; la perdre, c’est nous exposer à perdre encore toute une année. Aussi, vous comprenez nos inquiétudes. Cependant, nous sommes bien déterminés à faire tous nos efforts pour traverser le fleuve au plus tôt, dussé-je laisser ensuite les wagons à Séchéké et me rendre de nouveau à la capitale. MM. Westbeech et Blockley m’ont assuré leurs services. C’est une terrible épreuve.de patience et de foi. Cela nous rejette d’autant plus sur le Seigneur. Si, dans vos courses, il vous arrivait de rencontrer quelque ami qui voulût faire quelque chose de tout spécial pour moi, il est bon que vous sachiez que
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