ter la. Coloriée, .où bientôt il gagna l’amitié de ses voisins.et épousa une de leur^.fillps,,: çfcpsp. assez, rare dans un pays oit les soldats et les.matelot^ sont généralement peu- considérés, du Colon. B en d ^ t mon séjour au Cap, le vaisseau négrier arriva dans la rad,e ; il m’apportoit des lettres de mon ami Temminck, qui me réi- téroitjepçpre -tout ce <w’d m’avoit déjà écrit précédemment au sujet éLp yojyagp de Madagascar j rp’invitant à le faire,et ne doutant point de l'agrément,que,,me procurerqit le capitaine de vaisseau , qui lui avoit, les .plus grandes,obligations•) mais je ne tardai point ^ m’appercevoir que mon ami s’étoit.troiupé à l ’égard de cet homme, qui, merprouva ,, p,ar sa conduite, le peu d’envie qu’il avoit que je fisse atTçc;lui cette traversée, £fe, voulant ¡pas m’exposer,au désagrément, captant, d,fi faire un pareil voyage, avec un homme qui erai- gnoit aussi visiblement que je ne gênasse apparemment ses projets de commerce, jerqnqnçai, pour l’instant, à Madagascar D’autres, ghg- grins vinrent ,encore éloigner ce projet, et je n’y songeai plus. L ’Europe alors attira toutes mes pensées. Je me, dégoûtai tout à fait des voyages, jusqu’au tents où , renpnqanl aux hommes', trojnpé par eut** outrage même dans mes seutimens les, plus purs, jî^urois dg nouveau à soupirer après un désert, et me verrois condaulpé à n,e le plus embrasser qu’en songe. ,- Enfin, ^’occasion de partir se présenta. Les vaisseaux de là, Cina- pagnié hollandoise, de retour .des Indes , dévoient incessamment regagner leurs .différentes destinations je sollicitai un,passage qui me fut accordé-Il y avoit ïen rade çinq><vaisseaux.destihésupc(ur l ’Europe, il s’agissoit de savoir Sur lequel je pourrois m’embarquer avec tous mes effets. L?un de ces vaisseaux ramenoitrde la Chine, un ancien supercaxgue de la Compagnie, qui avoit avec lui sa femme e t s c s ; en fans. J ’avois quelquefois, rencontre .ces personnes dans les sociétés du Cap ; je ni’applaudiissois en songeant que j ’aljois les posséder tout à fait et 'pouriuh loHgrlems. il est si doux de tromper lés ennuis d’une longue traversée par les charmes d’une coniî pagnie aimable,' et de pouvoir reposer, de tems en tems, sa vue sur un joli visage, lorsqu’on n’a à contempler que x’eau et le. ciel et de sales matelots. Tel devoit être mon sort; tel du moins étoit mon espoir. Lé mari me trouva apparemment trop empressé pour un pensionnaire, et sans me refuser ouvertement, il m’assura que jeserois si mal, il refusa avec tant d’obstination d’embarquer mes caisses avec moi, qu’il me contraignit à renoncer sérieusement à lê suivre. Moins courtisan cette fois qu’avare de mes richesses, je n’eusse jamais consenti à me séparer d’elles; elles furent donc portées sur un autre bord, et le capitaine se vit débarrassé de mes im- portunités. Le malheureux me donnoit la vie et ne savoit pas qu’il alloit la perdre*. Je m on ta it Gange , qui étoit commandé parle capitaine Paarde- kooper. Nous appareillâmes de F a lse -B ay e , le 14 juillet 17 8 4 , accompagnésipar quatre autres, vaisséaux de la Compagnie. A peine nous étions hors de cette baye , que les vents contraires nous pous-- sèrent dans le sud; là , une tempête horrible nous accueillit, un affreux coup de vent nous jèta jusqu’au trente-septième degré de latitude sud. Je sentis véritablement combien les Portuguais ont;eu raison d’appeler cette pointe méridionale d’Afrique Cap des' ^Tourmentes. Dans ces lieux d’efîroi nous perdîmes deux hommes que les vagues balayèrent de dessus le pont. Vainement on fit tous les efforts pour leur donner- du secours ; vingt fois ils’ furent engloutis sous L’énormes montagnes d’eau ; ils périrent. Notre vaisseau très-vieux avoit beaucoup à souffrir; il faisoit eau de toutes parts, e<*queique soin qu’on prit de l’étancher dans la suite, nous 11e, pûmes Taire moins que d-’en conserver une voie durant tout le Voyage. rtrçp, . Notre triste positon dura onze jours entiers ; tems bien long quand chaque minute -vient nous offrir des fantômes de mort. Dans une de ces nuits d’horreur , l ’un de nos vaisseaux avoit tiré plusieurs, coups de canon en signé, de détresse ;. le lendemain au point du jour , quelle fut notre doulèur lorsque cherchant des yeux le M iddelbourg , ce vaisseau qui m’avoit rejeté de son sein nous . ne le revîmes plus. Certain qu’il avoit été englouti, j ’adressai au c ie l, pour la jeune épouse du supercargue, une courte prière,
27f 82-2
To see the actual publication please follow the link above