core déterminé, nisiir le jour de -mon départ, ni sttr là ïoutfe ‘qui je tiendrois. Pour ce qui regàrdoit les moyens de subsistance , je promis de partager avec elle les produits de mk chasse, tant que îe gibier ne me manquèrent pas ; mais j’annonçai que du moment où la nécessité m’oblîgerolt de recourir à mon troupeau pour nourrir mes gens , je ne me -changerais phis de sa nourriture et lui laisserais le soin de se pourvoir comme elle pourrait. Enfin, je déclarai que je ne fournirais point de tabac ; cette denrée , si importante pour des Sauvages , commençoit à me manquer. Quant à mon eau-de-vie, quoique j’en eusse encore une petite provision à mon départ , elle s’ëtoït trouvée corisidërable'- ment diminuée à mon retour, Je n’avois pu m’empêcher d’en témoigner tout mon mécontentement à Swanepoel lui-même, que je soUpçonnois de s’être laissé tenter. Les trafiqueurs me remercièrent beaucoup du 'service que je leur rendois et de ce que je voulois faire pour eux. Quant aux conditions ■que je me voyois forcé de leur imposer, elles étoiënt trop raisonnables pour qu’ils ne les acceptassent point. Mais loin de me demander du. tabac , ils en avoient encore, outre c.e qui étoit nécessaire pour leur provision, plusieurs rouleaux, de quinze a vingt livres chacun,- qu’ils offrirent de me céder. J ’acceptai leur offre, et promis de le* payer, soit en argent, soit en nature, dès que nous serions rentrés dans les possessions hollandaises. Rien ne m’anuonçoit encore quùncf je pourrais partir. Mes gens , malgré tous les soins qu’ils se donnoient, ne parvenoîeht point Y dresser les boeufs. Ce retard, en pure perte, m’împatiéütànt, j essayai au moins' d’en tirer parti en passant en revu® mes collections pour les mettre en état d’être transportées. Il falloit sur-tout quelques préparâtioris à ma peau de girafFo, qui, en se desséchant, devenue dure comme du fer , -ne pouvoit être pliée, et n?ëtoit par conséquent; pas propre au transport. Je la fis tremper dans la rivière pendant quelques ^heures; puis, imbiber d’une décoction de tabac, de camphre et de savon. L’assouplissement q-ue je parvins àfui procurer ainsi,, me permit de l ’emballer a mon gré. - Les arrangemens de ma collection une foi« terminés , j ’employai mes loisirs à dessiner des plantes et des fleurs. Il y en avoit, dans mes alentours, des quantités immenses ; et chaque jour la saison en faisoit, éclore et fleurir de nouvelles. Mais je les dessinai plutôt en amateur qu’en naturaliste , et ne m’attachai qu’à celles qui me paroissoient les plus belles et sur-tout les plus extraordinaires. Aujourd’hui, que je parle de ces objets sous d’autres rapports, je regrette bien sincèrement que Spaarmaii, qui étoit si peu pressé par le tems , lorsqu’il entreprit son voyage,, ou que Paterson,, qui semble n’avoir fait le sien qu’en courant, et comme un homme pressé de le finir, n’aient pas formé le projet de s’avancer dans le pays des Kabobiquois et jusqu’aux montagnes dfes Houzouânas. Quels trésors n’eussent pas trouvé là ces botanistes savans 1 et que de richesses n’en eussent-ils pas rapportées 1 ■ ^ t 'M o i , qui, pour convaincre de tout ce que la science eut gagne par eux , n’ai que quelques douzaines de dessins., j’umte les voyageurs à entreprendre ce que mon peu de connaissance dans cette partie m’a empêché de faire ; et j’ose d’avance leur promettre des succès brillans- Mais, en même tems , je leur annonce aussi qu’ils doivent consacrer à leurs recherches plusieurs années, et que sans ce-sacrifice ils ne peuvent se flatter que d’une foible réussite. Il n’en est point de l’Afrique comme des contrées de l ’Europe qu’on appelle tempérées. Ici la nature ne donne à la terre une végétation que pendant une partie de l’année ; pendant l’autre partie , elle est morte et sans vie. Là., a« contraire , point d interruption. Le sol, échauffé par des chaleurs continuelles, est toujours fertile; et -chaque mois y donne ses plantes, ses fleurs et sesfruits. , Ce n’est point non plus, comme en Europe, un développement graduel, une régularité successive. Ce n’est , ni la saison, ni.-la proximité plus ou moins grande de l’équateur qui donnent une vqgé
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