mène, je l’attribuai à une cambrure extraordinaire ¿ e l ’épine dorsale, ou à une proéminence des lombaires et du sacrum qui, se projettant en avant , rendoient cette partie très'-saillante et je taient les hanches hors de leur à plomb. Mais des observations très- décisives me convainquirent bientôt du contraire. Les os qui forment la charpente du bas des reins étoient dans leur situation naturelle j aucune des vertèbres n’étoit dejetée , et ce croupion allongé n’est qu’une masse graisseuse et charnue, q u i, à chaque mouvement du corps, contracte une oscillation et une ondulation fort singulières. J ’ai vu une fille de trois ans, entièrement nue , comme le sont, a cet â g e , toutes celles des Sauvages, jouer et sauter devant moi pendant plusieurs heures. Je la plaignois d’être chargée de ce gros paquet qui me paroissoit devoir gêner ses mouvemens; et je ne m’ap- percevois point qu’elle en fut moins libre. Quelquefois, pour s’amuser d’un jeune frère, avec qui elle jouoit, elle marchoit à pas comptés ; puis, appuyant fortement le pied contre la terre , elle cbmmu- niquoit à son corps un ébranlement qui faisoit remuer son postique comme une gelée tremblante. Le bambin cherchoit à l’imiter ; mais n ’en pouvant venir à bout, parce qu’il n’avoit point ce gros c u l, qui n’est propre qu’au sexe, il se dépitait d’impatience , tandis que sa soeur rioit à gorge déployée. Les mères portent sur les reins , comme nos mineurs , une peau qui leur couvre la partie postérieure, mais qui, étant mince et flexible , se prête au trémoussement des chairs et s’agite comme elles. Lorsqu’elles sont en marche et qu’elles ont des enfans , encore trop petits pour les suivre, elles les placent sur leur croupe. J ’en ai vu une courir ainsi ; et l ’enfant, âgé de trois ans et posé debout sur ses pieds, se tenoit derrière e lle , comme un jockey derrière un cabriolet. C’est la même dont je place ici la gravure- Avec cette difformité monstrueuse, qui croiroit que les Houzouâ- passes ont la main et le pied très-mignons ; que leur bras est d’une forme ravissante , et que ces parties de leur corps sont vraiment parfaites ! Obligées de suivre leurs maris dans leurs immenses courses, elles FEMME HOl.y.OUAMA
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