plus court, Comme la pluie tvvoh beaucoup alourdi nui OltïVdVülLès’O et tous nos autres effets, et que tues Holitbritdts tüloiont, pur conséquent , se trouver surchargés, je leur cortseulal, pour alléger leur fardeau, (l’abandonner les deux outres d’Lniile de baleine. < ¡’otoil leur demander, à la vérité', ntt sacrifiée impossible) ils auraient plutôt laissé là leurs propres habillemens. Trop rempli du service signalé rjn’ils m’avoient rendu et ne voulant pas les désobliger, je me content ai d'emmener Klaas avec moi, et je le chargeai de mou ibis, objet auquel je tenois autant que mes Hottentots à leur huile. Quant à eux, ils devoient prendre tout le tems et toutes les facilités pour leur retour. îüous arrivâmes vers le soir vis-à-vis du camp ; je n’avois plus pour m'y rendre qu'à traverser la rivière ; nous étions à une hauteur qui la rendoir praticable, moyennant quelques précautions. L’obscurité empèclioit Swanepoel do nous voir, nos cris arrivèrent jusqu’à lui; il nous envoya deux chevaux et par précaution deux nageurs pour nous guider dans notre traversée , que nous effectuâmes heureusement et sans danger, nos chevaux nageant très-bien. Me voilà donc rentré dans mon ménage, parmi mes tentes, mes chariots, mes compagnons et mes animaux; ma joie fut grande en comparant m a tranquillité actuelle avec ma situation à l’embouchure de la rivière. Je me trouvois néanmoins si cruellement las , si accablé de sommeil, qu’ayant quitté au plutôt mes vêtemens mouilles pour en prendre de secs, je me jettai sur mon matelat, et j’y dormis sans interruption jusqu’au lendemain, à midi, c’est-à-dire, près de dix-huit heures; j ’y serois même, je crois, tombé en léthargie, si Swanepoel, alarmé d’un si long sommeil et craignant que je ne fusse malade, ne fut venu m’éveiller. Jonker et les deux Hottentots que j ’avois laissés en arrière étoient arrivés dans la matinée, tandis que je dormois ; ils n’avoient pas manqué de raconter à leurs camarades toutes les circonstances de nbïre aventure. Chacun en raisonnoit à sa guise ; cependant l’histoire du cachalot rendoit mon imprudence bien moins grave à leurs veux ; ils regardaient même mon voyage à la mer, comme le plus heuroux événement do toutes nos entreprises ; tous regrettaient de n’avoir pus été choisis pour mo suivre. Lô seul Swanepoel s’en affligeait, là causod.es dangers que j’avois courus. Tantôt il adressoit ses rebif- fades à la troupe entière, tantôt il gcmrmandoit les quatre voyageurs et leur faisoit un crime de m’avoir obéi. Moi-même, quand il m’eût éveillé, je ne fus pas exempt de ses reproches. Je respectais Swanepoel par rapport à son grand âge, et j’écoutai ses remontrances ; mais j ’étois sur-tout fâché de ne pouvoir lui répondre en étalant à scs yeux la dépouille d’une conquête plus brillante que celle d’un ibis, seul fruit de ma dangereuse expédition. A dîné, mes quatre compagnons avoient monté la tête de leurs camarades au sujet de la quantité d’huile qu’on pourrait se procurer en allait sur les bords de la mer où nous avions laissé le cachalot. Tout le reste du jour il ne fut question que du maudit cachalot; leur imagination s’enflamma à tel point que le lendemain, à mon réveil, ils vinrent tous en corps me présenter leur requête et me supplièrent de laisser partir six hommes avec deux boeufs pour aller à la mer recueillir une certaine provision de cette graisse fondue, qui devoit leurjprocurér de si douces jouissances. Ce n’étpit pourtant point là tout-à-fait le motif qu’ils alléguoient pour me déterminer à charger mes équipages de ce surcroît d’embarras. A les entendre, ils ne consultoient que mon intérêt : les traits et les essieux de mes chariots avoient à chaque instant besoin d’huile ; depuis long-tems ils n’avoient été graissés, et je courais le risque de ne trouver peut- être' jamais une occasion si favorable. Ces prétextes, quoique fondés sur une apparence de raison, étoient loin de triompher de mes dégoûts. Je venois d’apprendre que, pendant mon absence , deux de mes meilleurs boeufs, en allant boire à la rivière, avoient été entraînés par le courant, et qu'ils s’étaient noyés ; j’avois lie.u de craindre que le même accident n’arrivât à quelques autres. D’ailletto) je m’étois flatté, en séjournant an Krekenap, de trouver là des pacages , qui rétabliraient mes attellages malades. C’étoit même’pour leur donner le tems de se refaire dans ce campement nouveau, que je m’étois permis une course de plusieurs jours .
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