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•dans les uns et dans les autres, également fortes , élastiques/ èt propres enfin à sëryir de gouvernail, lorsque cès oiseaux nagent entre deux eaux à la poursuite des poissons dont ils font leur principale nourriture. Quand Pànhipgà saisit un peût poisson, il l’avale-tout entier ;. mais, s il est trpp grps, u l’empdrte bû sur ùn’rocllef ou sur un tronc d’arfirèyef le fixant sôus’ iin dé sëè fÎeds, il'- le dépéee’à coups çle.bec. . < àr Quoique l’eau1 soit 1^41omént'favori 'dé cet oiseau, C'est’ sur les arbres ôp sur' lès '.'rochers, qu’il établit sbrinid et élève _'séè pétits} inais i l u. grand soin dé les lôgèr de maniéré à pouvoir dë là les précipiter dans ïâ riviere‘5 aussitôt , qu’il sont en état dé nager ou quë le sajfit dé'sa petiiq famille'if exigé. Il'est, én général,* pèu cf animaux aussi farbuçliësj aussi rusés que les oiseaux plongeurs j mais |.e' crois que celui dont il est ici'question, l’émporte en finesse sur tous les autres ¿"principalement quand on le surprend nageant.; car. alors i l est bien diffiéilë,, pour Ùé p& dire impossible, dé le tuer, puisque''sa têtequig danscet état, ësti’a seule partie qui soit à. defcouvért , së plongb 'èt dispàroît au même instant ou la pierre frappe le bassinet du fusil; 'ét une fois qu’il a eta manqué, il est inutile de tenter de l’approcher ; car, disparoissant à chaque instant, il ne reparoît plus qu’à de très-grandes distances, et né se montre niêmq qüè. le tems né~cessaireJ pour respirer. Il'est enfin si rusé , que souvent plongeant à cent pas aù-dessus du chasseur ’, i l , viënt reprendre l’air à phis dë mille pas au-dessoùs, pendant qu’on le cherche plus haut; et's’il a lé bonheur de trouver quelques roseaux^ il s’ÿ caché et né se rêmontre plus. L’anhinga mâlé , dont nous parlons ici, diffère de la femelle , qui est plus petite qué iui ^ ën cè qü’il à tout lé dessous du corps-, depuis la poif trine jusqu’au recouvrement'dé la queiie , d’un beau !nôir; tandis qu’elle a ces mêniës parties d’un jaune isabele ; il porté aussi de clinique côté dé son cou une bartde blanche, qui descend depuis l’oeil jusqu'au milieu de sa lon'gûéurv et qui tranche sur un fond- rous- sâtrêl ' üir earkëtèÿë bien^àmguliër , et qui est comniun a toüs;)les anhingas, est celui d’avoir les pennés dë la qùeue;is'triées profondéme «t dément et comme gaufrées. Je passe ici sous silence, d’autres particularités qu’on trouvera dans mes descriptions générales. 'Tendant le séjour que je fis chez Liewenberg, mon tems fut employé spécialèment à parcourir de nouveau le canton dans tontes ses parties ; cependant on s’empressa,. selon la coutume du pays, de me procurer quelques chasses ; et , d’après cette même coutume, des voisins furent invités à se joindre à nos plaisirs. Nous tuâmes beaucoup de menu gibier, et particulièrement des bécassines , qui sont très - abondantes à cause -de la multiplicité des rivières qui, par - tout, forment de petits marécages. Nous nous promenâmes sur les hautes montagnes qui bornent ce charmant pays. Les gorges de ces montagnes sont couvertes de grands, arbres où nous rencontrâmes une panthère que mes chiens firent partir d’un précipice parmi les rochers ; tout-à-coup et d’un seul saut, elle se trouva sur un arbre à vingt pieds au-dessus d’eux; les ronces et les arbres renversés par-tout ayant retardé la vitesse de ma marche, je ne pûs la joindre assez-tôt pour la tirer ; ce qui lui donna le tems de s’échapper d’arbre en arbre, tout aussi vite qu’elle l’eût fait en rase campagne. Outre les gazelles dont j’ai parlé , on trouve aussi dans le Vingt-quatretrivières beaucoup de. zèbres, de pazans, de bubales, et d’autruches qui demandent à être chassés à cheval ; mais le terrain est si rempli de broussailles et si encombré par les voûtes qu’y bâtissent ' les termites, qu’il est très - dangereux de les y poursuivre à toute bride , comme l’exige la vitesse de Ges animaux. Depuis quelque tems, les naturalistes nous ont fait connoître les fourmis blanches, qui, s’avançant par dessous terre, et minant toujours, se construisent d’espace en espace, une sorte de doine ou de voûte, haute de plusieurs pieds. Smeatman a communiqué à la Société R. de Londres une description très-détaillée de ces insectes , que Féditeur françois du voyage de Sparmann a inseree , également traduite, dans son ouvrage. On y lit, sur la hauteur et la construction de ces voûtes élevées par les'termites, sur les dangers qu’offre aux habitations le voisinage de ces fourmis, sur le ravage quelles peuvent y faire, puisqu’une nuit leur suffit .pour Tome I. N


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