94 V O Y A G E Lé iend.emaui matin je priai mon jêtirie homrné d'acquitter sa proiifelse ;°kqn effet il mè Conduisit* Ws.l*arbre^'sur lequel s’e rêti- roiexit ordmairèment ces oiseaux. Je uéf m'étoîs point trompé dans lira conjecturé; jef rêcônnus âenx ànhingas niais <j’ttrié espèce particulière et différente des deux espèces jS/opres à l’Âihérique et de celie du Sénégal, que Buffori a décrites. Lè jeune homme qui, depuis lorig-tems, obsèïvbit les'habitudes de deuX-ci f me prévint qùe'si jevoulois les tirèr d’unè'manière sûre'et avec quelqu’avan- ta'o-e’l il’ falibithi’en éloigner. Dans'ce desSëin il me conduisit à deux ou trois cents pis au-dessous db-l’ai-bre, me fit cacher, et retourna au lieu oùr étoient lés oiseaux; m’anonçant qu’en s’avançant près d’eux, il alloit les faire partir, et qu’infailliblement ils passeroient par-dèssus ma tête.1 Sa conjecture rie se vérifia pas ; plus fiils que nous , les oiseaux ¿Voient apperçu notre manège; et ne voyant plus qu’une personne au lieu de deux, ils àvoiént soupçonné que l’absence de l’autre étoit à craindre, et ils s’étoient envolés d’un autre côté. Peut-être en les cherchant dans les’ environs m’eût-ii été facile de les retrouver; mais aussi les poursuivre , c etoit risquer de les effaroucher, et de leur faire abandonner la contrée. D ailleurs, je ne vouïois point tirer sur l'un sans être’ sûr que mon. second coup abat- trbit l’autrç.; ainsi donc,’ je remis la partie à l’après-diner, et nous. nous en reyinmes. Le soir, avant le coucher du soleil, je me rendis de nouveau à ma Cachette; et, pour' que les anhingas ne m’apperçussent point, ' je m’y portai directement; tandis que, de son côté, le jeune Liewen- berg marchoit seul vers l’arbre. Pour Cette fois, la ruse réussit : les deux oiseaux, n’ayant nul motif de soupçon , passèrent à vingt pas de moi, et je lès abattis tous deux de mes deux coups. Possesseur d’un objetisi précieux à mes yeux, pouvois-je, après l ’avoir obtenu , quitter brusquement les hôtes complaisans à qui je le devois? Non. La reionnoissancè, l’amitié, la décence même exi- gèoient que je restasse quelques jours auprès d eux, et je les leur ’ consacrai. Quoique je réserve pour mon ornithologie, la description détaillée de ces oiseaux, je ne puis m’empêcher d’en donner ici quel* ANHLN G A M A L E .
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