«Tea craindre l'accomplissement, par uno contrariété nouTcllo quo »'éprouvai. L’aventure de mon chariot avoir consumé ina journéo presque toute entière. Il Otoit déjà trois heures et demie, avant que je pusse me remettre eu route ; je me trouvois dans les jours les plus courts de l'année , et j’avois i\ craindre, si mes voitures marchoient de nuit, de nouveaux accidents plus fâcheux encore que le premier. Pour prévenir ce malheur, je pris le parti de m’arrêter à la chùte du jour, et fis dételler dans le Groene- Valey ( le lac verd) à deux cents pas d'une habitation. Je vois dans toutes les cartes d'Afrique, et dans toutes les relations du C ap de Bonne-Espérance, le mot hollandois valey, traduit par vallée ; c’es une erreur de tous les traducteurs. Le mot voley t signifie lac, ou mare, et non pas une vallée, qui en hollandois est Afoof. Ce manoir appartenoit au Gouverneur. Son baas, ou économe, oe’avoit vu arriver; et pendant qu’on dételloit mes boeufs, il s’étoit tenu tranquillement sur le pas de sa porte. Mais ils n’avoient pas été plutôt lâchés, qu’à l’instant il avoit donné ordre aux Hottentots et aux Nègres qu’il commandoit, d’aller les saisir, et de les amener à la ferme. Je venois en ce moment de faire allumer un feu. Surpris de la conduite des esclaves, je courus au baas pour lui en l’explication ; il me répondit qu’il existoit des ordres particuliers du gouvernement, qui défendoient à tout colon de dé- teiier dans l’arrondissement du domaine de son maître, et qu’en conséquence il confisqnoit tous mes boeufs : excellente logique pour un fripon. Je n’étois pas colon, et par conséquent le règlement ne pouvoit en aucune façon me regarder. Comme étranger, il m’étoit pardonnable de ne pas le connoître; mais à ce titre d’étranger et de voyageur, j'avois du gouverneur lui-même des lettres particulières, par lesquelles il enjoignoit à tous les habitans de la colonie, non- seulement de ne me contrarier en rien dans mon voyage, et de me laisser un passage libre par-tout où la curiosité me porterait ; mais encore encore do tho prêter, aq nom (lft l ’admbbM.rittioiîi j,tyms les tcçour* dont je pourrais avoir besoin;. Je n;j>,ré>HrUai,|.otK cela au baiOJ. Je lui.fis observer que t quand' mes bmuis av-oieut été-arretés, iJsétot^nt dans les dunes, et par conséquent hors de».limité* privilégiées du domaine. ¡Enfin , je me plaignis à lui de la mauvaise foi manifesta qu’il montrait,à< mon égard; puisqu’au lieu de m avertir .quand il nï’avoit vu dételler, ibs’étoit oontanté de, me regarder tranquille- merit, comme s’use fut applaudi de me voir tomber en contravention. ■ i A | toutes ces remontrances, il répliqua qu’il avoit le droit de confisquer mes attellages ; et en effet , la capture eut été bonne pour lui. Lassé de sa momie inique, je pris, un autre ton,; et aveq tgçte l’énergie dont est,capable nh homme i honinpte, qnapd on ^échauffé sa colèreu je fis,compDendre;àd’écononie.qu’il étoit un, fripon. Pour toute réponse, il ordonna aux esciâyes de rassembler mes. boepû et de les conduire à une lieue de ,là, sur une autre habitation; da gouverneur. Alors je ne pus contenir mon indignation; et mettant en jpue avec mon fusil à deux coups, je criai tout haut que,si un seul homme , s’avisait seulement de porter la main sur un de mes animaux, je leur faisois sauter la cervelle a tous les deux. Cette menace ,contint bout le monde. Baas et esclaves, également intimidés, restèrent en place sans oser remuer. Je les laissai dans cette attitude; .et tandis qu’à peine ils osoient bouger, je me fis apporter mon écritoire pour instruire Le, fiscal de .ce qui venoit de m’arriver ; puis ¡faisant monter à cheval Swanepoel, je lui ordonnai 4’allériàjlaivill^por.t€ï)ma.lettfe. A ce, mot 4 e 4kçal* le haaa trembla; il craignit que si mes plaintes parveuoient à son .maître,, on ne le destituât-de sa place. Il me supplia instamment de suspendre le dé- part ; de Swanepoel, ordonna aux siens de ^remettre sur-ie-chicap masmttéllages;eihlibertéV et rejettantles torts de sa ¿conduite, sur lfl ¡rigueurid,cs ordres,dont il-étoit chargé, il m’en fit les plus humbles j excuses. tf . :i<. . . oh Peut-être, en effet, les Ordres.qu’alléguoitce misérable, étoieaat-ils ré e lscar s’.ili-est desj ,valets>d;une grande bassesse, il est des maîtres d’une ,avarice; bien ■ sordide»: .Cette, considération ui etnpècba de de- Tome J. L
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