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mander justîëe'dù baas ; après tout ; -puisque mes boeufs m’étoient rendis, que me f ail oit-il davantage ? Cependant, comme je ne pouvais trop compter sur le motif qui avoit dicté les excuses de cet homme;- je crus devoir prendre une précaution par rapport à mes animaux. Les lâcher, pour paître pendant la nuit, c’étoit ébürir le risque que le baas, changeant de - ré- sdlütidrr,‘ les fit éjiléŸferà moùflnsçu,.joü qu!il-s-’en prit à moi du dégât qu'effectivement ils pouvaient commettre.1 Je les fis. donc touS attacher autour de mes chariots, et je plaçai près d’eux quelques sentinelles arméëspbür les défendre- Le* lendemam,aupohif du jour, je me remis en marche pour gagner 'Ië'Grùéiiê-3§lQoi (!la Vallée VèTte}, canton,'ainsi nommé pouë l’eXcelïence'ét da beauté , de ses pâturages. C’est un dés .postes de fàfGoinpagniè'; ët'e”ésï' là qu’elîé fait engraisser des boeufs, tant pour la fourniture des BOuchéries de Jla ville r que-pour l'approvisionnement de8 vaisseaux qui vont aux Indes* ou qui e» reviennent. Le jour;istiivarifj je traversai le FaViahs^-'Bérg et te Dassen-Berg, et Rentrai dans le Swart-Land; Quoique les-chemins fussent toujours égalemeht mah4aàsj'Jeë]fein.daHt-iiis cessaient d’être dângereux pou» mes voitures 'f parce qne nous marchions surde sable. Sûr de n’avoir p l u s à'cfâmdfe qu’elles'Versassent et impatienté de la lenteur avec îdqueHé elles uvançëiëiity jë pïquai mon ehevalr et pris les de- vàhflS' >pt»iW ! clfeei4nbn hmîi SlaBer. U Jl éteîtI iàèômihèdé; ehf ce- moment; «tafforblbpar une dïsserr- cerie' vûdeMt fé^foâfedibdans I» '1 pWyS chauds ; '• est toujours darigerOÉises; riièifs 'épd 4’èa? biën.vdayaBtage encore pour lés personnes, âgées .Je nm -jfetteï-dans ses brais, il me serra dans.les siens j et à; 1» jbietp®;-pâriï6 'reaaîtire sur son visage , je vis que ma présence hàtrendoitfdes for-des5; êt semble®'adoucir-son mal.'Gèeeffet-subit d’vtse apjjgreiicé’cte guérisèfi'1 edinbla de joie «a famille , et ajouta & celle qu’elle parut ressentir dé me revoir. Au milieu de leurs amitiés et dë'detirs' caresses ,,'Klaab vint me foire les siennesb C’etoit chex Slaber que je lui avois donné rendez-vous; E étoit arrivé las veille, avec plusieursHottentots,. ses Camarades; gens sûrs, qu’i l avoit choisis pour m’accompagner, et qu’il me presepta. De.leur côté, les filles de Slaber me remerpièrent avec l ’affection la-plus tendre , de la distraction que je venois apporter aux piaux de leur père ; mais pour en prolonger et en accomplir totalement 1 effet ,, elles me prièrent de passer auprès de lui quelques tems. En vain je représentai tout l’embarras qu’alloit leur causer, cet attirail immense que je traînois avec moi; elles redoublèrent d’instances, et me pressèrent avec tant d’amitié , qu’il fallut céder. Comment résister à des filles charmantes, qui, me sollicitant en faveur de leur père, me demandoient pour lui, comme une grâce, ce que., je devois regarder comme un bienfait pour moi. Au Cap les moeurs européennes ont introduit dans les sociétés les différens jeux usités en Europe; mais ces jeux sont inconnus dans les colonies, malgré la vie inactive et le désoeuvrement habituel des habitons; on my voit nulle part ni cartes, ni dez; leur seul plaisir est la chasse, encore s’y livrent-ils, en général, avec indolence, à moins qu’ils n’aient pour spectateurs et pour compagnons des étrangers plus emportés qu'eux. Je fus donc régalé de la chasse j tous les tireurs du voisinage furent appellés ; nous battîmes pendant plusieurs jours toutes les campagnes des environs. De leur côté, les filles de Slaber n’oublioient pas leur hôte, et jamais à la cour d’Aleinoüs on ne fût l’objet de soins plus assidus et plus touchans. Elles paîtrissoient et préparaient pour moi des. gâteaux secs, des biscuits , de petites pâtisseries, pour les ajouter à mes provisions : trôp délicieuses friandises que j ’aurais dû réserver pour des momens de détresse et de famine, et qu’à la manière des -enfans, je m’empressai de devorer et de partager à tout mon monde. Nos battues et nos chasses me préparaient à des fatigues plus longues ; je m’y eroyôis dé j a livré ; je n’avois pas négligé le soin d’organiser ma caravane ; pour l’accoutumer de bonne heure à la discipline sévère que je vonlois, s’il étoit possible , qu’elle-observât cette fois dans mon voyage, je l’avois fait camper dans une plaine peu éloignée de l’habitation et sons l ’inspection du vieux Swanepoel ; je lui L a


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