Page 55

27f 82-1

teurs, sont, outre les bavians, le Kainsi des liottentots, ou Klip- Springer des colons Hollandois; c’est une gazelle qui ne se. trouve que sur les rochers les plus inacessibles, et dont je parlerai ailleurs. On trouve dans les bas - fonds et les vallées , notamment sur les bords du petit ruisseau qui se jette dans la Baie-aux-Bois, quelques -Grys-Bock et des Duykers, deux espèces dont il a déjà été fait mention. J enten,dois tous les soirs liurler les hiennes, mais je n’en ai jamais rencontre en plein jour ; une seule fois j ’entrevis une panthère dans les dunes, des environs de Falso ; j ’y vis aussi quelques perdrix de la grande espece, nomniee au Cap, très-improprement, faisan. Les arbustes et les plantes sont en grand nombre sur ces montagnes; mais les botanistes Tumberg, Paterspn et Sparmann en ont suflisam- paent parlé. ]Jn. quittant le logement que j ’avois au Çap ehez Boers, j ’en avois accepté un de Gordon, quoiqu’avec mes projets je dusse l’occuper fort peu de tems. A peine y fus-je instalé que je commençai à travail- fef au? préparatifs de mon départ $ et donnai même quelques or- pour mp'a voitures et mes bestiaux.Mais le colonel, qui con- noissoit les pays par lesquels j ’allois commencer mon voyage , et qui lui-même lesavoit parcourus en partie avant moi, m’arrêta, en m’assurant que je ne trouverois que des déserts arides, où infaillible- menj je mourrais de soif avec toute ma caravane, si je m’exposois à partir avant la saison des pluiesi. ' 'Cette raison me détermina. Comment ne pas .croire aux conseils 4 W* fefwwe sage et éclairé, qui ne parle que d’après- son expérience ! confiance en lui étoit telle, que je ne songeai pas même à lui faire un§ objection;. à la vérité, il av-oit voyagé au nord du Gap, comme je me préparais. à le faire ; mais n’ayant pas à suivre la- même route que lui, le conseil ne me convenoit nullement ; et je ne Bai que trop éprouvé. J.’invite.donc les personnes qui entreprendraient la même excursion que moi, à ne pas suivre mon exemple, et à partir du Cap dans les fortes chaleurs , ou au moins à diriger tellement lt?ur départ que pendant l’été du pays, c’est-à-dire, depuis novembre jusqu’en. Jusqu’en février, elles se trouvent à une latitude plüs élevee que celle des frontières de la colonie. Je détaillerai ailleurs les raisons que j ai pour parler ainsi ; et l’on verra tout ce que m a coûté de malheurs un voyage entrepris à contretems. Nous étions alors en janvier ; e t , d’après le conseil, je ne de.- vois partir qu’en mai. Il est vrai que ce retard mengageoit à mettre dans mes préparatifs pins de tranquillité, plus de soins, et même plus d’économie : d’un autre côté, il me procurait la. facilité de compléter, autant qu’il étoit en moi, une collection des animaux de la colonie. Mon désastre dans la baie de Saldanha avoit beaucoup nui à cette entreprise ; et, puisque je me trouvois à portée de l ’achever , je ne devois point en laisser échapper l’occasion.. Ceux des Hottentots que j ’avois gardé à mon service depuis mon premier voyage, ëtoient dans le Groene-Kloof, occupes à la garde et au soin de mes boeufs. J’allai visiter le troupeau et les gardiens ; et fus satisfait des uns et des autres. Seulement, ayant remarqué que parmi me? bêtes il s’en trouvoit trois ou quatre qui avoient été trop fatiguées de leur première route pour pouvoir soutenir les travaux d’une seconde, je les réformai. Gordon me prêta quatre boeufs très- bons qu’il avoit ramenés de sa dernière course, et j ’en fis, outre cela , l’emplette d’un attelage nouveau qui me coûta cent vingt-cinq rixda- lers. Quant à mes gens, non-seulement tous me montrèrent le plus grand empressement à m’accompagner ; mais ils avoient inspire la. même ardeur à quelques-uns de leur camarades, dont ils me garan- tissoient le courage et la fidélité, qui me faisoient prier par eux d accepter leurs services. Pouvois-je prévoir que des protestations si séduisantes se démentiraient par la suite ? Au Cap, j’éprouvai-, de toutes parts, des bontés } les amis de Boers, devenus plus particulièrement les miens, depuis son départ, s empressèrent à l’envié de m’offrir chacun quelque cadeau, soit pour mon approvisionnement, soit pour le complettement de mon équipage. L’épouse de Gordon se réserva le privilège exclusif du sucre, et des provisions de bouche qui m’étoient nécessaires ; tandis que son mari , militaire jiisqùe dans sesmadeânx; me pria d’accepter une canon- Tome I. K.


27f 82-1
To see the actual publication please follow the link above