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les ondes se dérouler sur leurs pâtes exhaussées. Quelquefois à cette immobilité'monotone succédait un vol précipité, et une grande confusion régnait entre eux, mais c’était pour m’annoncer l’approche d’un orage. Toutefois, vers la fin de décembre, lorsque ce littoral se couvre d’un peu de verdure, l’on voit des alouettes, des cailles, des faisans, en un mot, un grand nombre d’oiseaux voyageurs qui viennent s’y reposer, et poursuivent ensuite leur périodique migration. S II. Habitants de la Marmarique. Pour mieux distinguer les habitants de cette région, je la diviserai en deux parties : la première et la plus grande, celle qui est comprise entre Alexandrie et XAkabah-el- Soloum, est exclusivement habitée par les A ou lâ d - A ly ; le plateau de Z a ’rah, formé par cette montagne, est occupé à-la-fois par les Aoulâd-Aly et les Harâbi; et depuis le revers occidental de ce plateau, le reste de la Marmarique est au pouvoir de ces derniers. La nombreuse tribu des Aoulâd-Aly se subdivise en quatre corps ou Bednat, qui habitent, chacun, leurs cantons respectifs. Le Baharièh, partie occidentale du lac Maréotis jusqu’à Damanhour, est occupé, par les Aou lâd-Karouf, VOuadi-Mariout par les Senenèh, la petite Akabah par les Senegfirèh, et le plateau de XAkabah-elrSoloum par les Aly-el-Akhmar. Chacun de ces quatre corps se subdivise en plusieurs petites tribus ou familles, savoir: Les Aoulâd-Karouf y en Ghattifèh.. Djeraïdat. Chouâbah. Haddâout. Les Seneghrèh, en Aoulâd-Mansour. Affrât. Heit-Ibrahim. Moughaourèh. Heit-Bou-Zaïénèh. Azaïm. Heit-Behièh. Adjebâlah. Les Seneneh, en Les Aly-el-Akhmar, en Mahâffit. . Keimeïliat. Harâouah. Acheïbeat. Hedjenèh. Ghenâcheat. Outre ces Arabes, on en trouve encore d’autres dans la Marmarique qui appartiennent au grand corps des Mouraboutin, réparti dans toutes’les tribus qui occupent les différents déserts, mais formant néanmoins une classe à part, qui se subdivise aussi en plusieurs familles; celles qui habitent la contrée dont il s’agit sont connues sous les dénominations suivantes: Au Bahirehy les Shaëth.. Djouàbis. | Aoulâd-Aly. A l’Ouadi-Mariout, les Chtour...................... ............... | Sanjmalouss ............ '. . . . j ,A°ulâd-AIy. A la petite Akabah, les Srhêet.. ; . .... .. i > .------ Aoulâd-Aly. Sur le plateau de YAkabah-el-Soloum, les Mouâlek.................. j S rh â n è h .................................. Harâbi. Heit-Meirèh ......... .. Echrousât Aoulâd-Aly. * A la vallée de Daphnèh, les Habboun '............... V Chouaërh .................... Harâbi. Ghettâan. ................................J Au golfe de Bomba, les Meneflèh. ........................... i Ghereirèh. ..................! J Harâbi. Une plus grande réserve dans les moeurs, et une observation plus scrupuleuse des préceptes du Coran, sont les qualités qui distinguent généralement les Mouraboutin dés autres Arabes du désert. Ils composent, pour ainsi d ire , un ordre religieux q u i, sans le secours de prosélytes, se renouvelle lui-même dans ses propres descendants. Quoique les Mouraboutin se livrent généralement aux mêmes travaux que les autres Arabes, cependant il y en a parmi eux qui se renferment dans de petites constructions élevées dans le voisinage des villes. Mais cet usage n’est adopté que rarement et par quelques vieillards dont le corps épuisé ne peut plus r. , 9


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