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3g8 INSCRIPTIONS Celle qui est dans une situation renversée est disposée ainsi SIVOUH SHNiwadaa i v x lo iY w a v om mhx VaONHONISdV NVZSIVISVa Il est facile de voir que les deux premières lignes ont été tronquées, par le motif indiqué plus haut : il serait impossible de les rétablir si l’on ne pouvait savoir quelle a été leur longueur. Heureusement cette circonstance capitale se déduit de la position des mots H IIOAI2 qui forment à eux seuls la troisième leçon, puisqu’on ne peut douter qu’ils n’occupassent à très-peu près le milieu de l’inscription. On en conclut avec certitude qu’il manque seulement de huit à dix lettres aux deux lignes tronquées. Maintenant, si nous cherchons, dans la série des princeslagides, quelle est la reine Arsinoë, fille de Ptolémée et de Bérénice, nous ne trouverons que la seconde femme de Ptolémée Philadelphe, et sa soeur, fille de Ptolémée Soter et de Bérénice. L ’inscription entière était donc : BacûuGaav Apsivoviv , Gsà v À&e>.<pYj7 TTiv IlTO>.e(Aaiou xal Bepevwcviç 6e(Dv2a)T7Îpwv jj tzqXiç. « La ville [ de Ptolémaïs honore par ce monument ] la reine Arsinoë, déesse soeur, fille de Ptolémée et de Bérénice, dieux sauveurs. » C’est une dédicace qui fut probablement placée entière sur la base d’une statue, érigée peut-être à l’époque et à l’occasion du mariage d’Arsinoë avec son frère, en 276 avant J. C. L ’autre inscription est entière, sauf quelques erreurs de copie faciles à corriger. La voici : BA2IAEA ÜTOAEMAION TON BA2 ...E. 2 IITOAEMAIOÏ KAI BA2 IAI22H2 K .. EO IIATPA2 AAEA$ON,0 EON Oï AOMHTOPA HIIOAI2 BaaiXaa IlToXefiaîov, tov ¡âaciXewç IEroXegatou xal |3a<jtXt<TiïV]ç KXeo mxTpui â^eXçov, 8eov ^iXogrÎTopa ■p icoXiç. « La ville [de Ptolémaïs honore par ce monument] le roi Ptolémée frère de Ptolémée et de la reine Cléopatre, dieux Philométor. » C’est la première fois, à ma connaissance, qu’un roi lagide est désigné, dans une inscription, par les mots fr è r e de tel et de telle, au lieu de f i l s de tel roi et de telle reine. Mais cette désignation s’explique facilement, ce me semble, et sert à donner la date précise de l’inscription. Le roi dont Philométor est ici qualifié le frère, est Evergète II, fils comme lui de Ptolémée Épiphane. La reine Cléopatre ne peut être que la Cléopatre, soeur de tous les deux, d’abord femme de Philométor, et qui, après la mort de son premier mari, en 147, fut épousée, en i 46, par son autre frère Evergète II, et partagea le trône avec lui. Il est donc certain que l’inscription est postérieure à la mort de Philométor, en i 46. Mais comme on est également sûr que, l’année suivante, Evergète II répudia cette soeur Cléopatre, pour épouser la fille de cette princesse et de son frère (1), on a l’année précise de la dédicace, c’est-à-dire, l’an i 45 avant notre ère. Cette dédicace est donc un hommage rendu à Philométor par les habitants de Ptolémaïs, peu de temps après la mort de ce prince. Sans doute la ville lui avait décrété une statue de son vivant : mais sa mort étant survenue avant qu’elle ne fût terminée, on dut le désigner nécessairement par le titre de roi, de dieu Philométor, en y ajoutant celui de frère des deux princes qui occupaient alors le trône. Il est clair que des statues en l’honneur d’Arsinoë Philadelphe et de Ptolémée Philométor n’ont pas été détruites tant qu’a duré la dynastie des Lagides. Ce ne peut être qu’après leur domination que ces statues, ainsi que les dédicaces qui contenaient le nom des princes, ont pu être renversées, et les fragments des piédestaux employés dans la construction d’un édifice. Cette observation, indépendamment du caractère de l’architecture, prouve donc que le temple de Ptolémaïs dont M. Pacho a dessiné les ruines, appartient au temps de la domination romaine. (1) Recherches pour servir à l’histoire de l’Égypte, p. l 53.


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