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nure est plus vive et plus expressive. L 'hyménée se chantait surtout après le festin de noce, lorsque les deux époux étaient conduits dans l’appartement conjugal ( i) ; et de là, cette ingénieuse expression, dans l’épitaphe d une jeune fille : où S ûjUWiou | Ijol tiç oîv&jrap-iiç xpooSev ¿¡jlcov Oxàxawv (2). Capiton, conduit, non pas au lit nuptial, mais à la tombe , a eu des gémissemens pour chant d’hyménée. Il y a encore dans la dernière phrase une dilogie ingénieuse qui repose sur ce que la marche des jeunes époux, comme le cortège funéraire, était précédée par des flambeaux, désignés ici d’une manière pittoresque par les mots icpoxéXeuSot Am-ari:; xfyouj. Les flambeaux d’hymen conduisaient au lit nuptial ; les flambeaux funèbres, à la couche dernière, idée exprimée dans 1 epigramme de Meleagre : ai aurai xai çeyyoç sJa$ oùj^ouv 77 a ça TOcç'ip j xeuxai , xal <p6t[xéva vepôev eipcavov ooov. Il se pourrait que xsvùv ) signifiât simplement vain, inutile, stérile , comme xeveal àSîves dans Meleagre (3), et xsveor Txco; dans Grégoire le théologien (4). Mais je crois que l’auteur lui a donné le sens propre de vide , désert, solitaire; Euripide fait dire à Admète : *41*011« g’ foo Wxrpwv K'/mzç i; èpvigou? (5) ; et à la place du mot Ipupioî, il emploie xevùç, un peu plus b a s , yuvaixoç tùvàç dn âv eioiîw xsvâç (6). Au lieu d’être conduit au lit nuptial, où devait se trouver la jeune mariée, Capiton est porté au lit funèbre qu’il occupe tout seul.. D’ailleurs, s’il avait été marié, ce lit funèbre aurait été partagé un jour par sa femme, parce que la femme et le mari étaient le plus souvent renfermés dans le même tombeau : mais la couche dernière de Capiton est et sera toujours solitaire. C’est ce double sens qui me paraît compris dans le mot xevo';. N° 2. C est la seule peut-être de toute la collection qui soit antérieure aux Lagides ; elle ne contient malheureusement que des noms propres, sans meme qu on sache à quelle affaire ils se trouvent lié s , et quel est l’objet du monument. (l) Xénoph. Ephes. I, 8, p. l 3, 1. 14 : iyov t4v xopYi, lie tIv flâXapov, piTà Xafwciituv, ri, ûpivaiov aàivTie. (a) Adespot. 703. = Anth. Pal. app. 225. — (3) Epigr. suprà laud. — (4) /luth. Valut. v in , 229. — (5) Euripid. Alcest. 925. — (6) V. 945. PL. LXIII. N° 1. Fragment d’inscription latine destinée, à ce qu’il paraît, à mentionner la dédicace ou l’érection d’un portique faisant partie d’un Cesa- reurn, ou monument consacré à Jules César : l’inscription doit être du règne d’Auguste. (V. le voyage, p. 219 et suiv.) N° 2. Cette inscription est placée au-dessus d’une fontaine d’Apollon ; il faut la lire : L. IT AiovùmoîStàra, ispstTeiîciiv(ï) vàv xpavav ¿xscxeùaue. «L’an XIII. Dionysius , « fils de Sotas, exerçant la prêtrise, a réparé la fontaine. » Cette fontaine est tout près de ruines considérables qui ont appartenu à un temple. Ce sont la fontaine et le temple à'Apollon , si célèbres à Cy- rène (2) ; les doutes à cet égard sont levés par le fragment de dédicace impériale. (n° 10 de cette même pl.) M. Pacho l’a copié d’après sur une bande de marbre blanc, courbée comme l’arc d’un hémicycle et dont il occupe la courbe intérieure. Je soupçonne que ce bloc faisait partie du dossier d ’un exèdre qui a dû être fort grand ; car le bloc qui a deux pieds de long, est très-légèrement courbé. Cet édifice fut élevé en face du temple d’Apollon, avec l’argent fourni par les prêtres, comme le dit l’inscription dont il ne reste que ceci. ; Tii 2EBA2TÌÌ APXIEPEilï 2.QTEPIA2 K0INT02 AOÏKANIO ! TO 2EKTA2IDN Tii AIIOA.AÜN02 IEPEÎIN EIUA02I0 ! ANE0HK.EN. Les mots Tiì 2EBA2TÎ1 APXIEPE02 qui commencent la seconde ligne annoncent qu’il s’agit d’Auguste. La place du mot àvîônxev qui a dû correspondre au milieu de l’inscription indique qu’il manque aux deux lignes précédentes trente-deux à trente-quatre lettres. Ces indications suffisent pour rétablir la première ligne; quant à la seconde, cela est to u t-à -fa it impossible, puisque la lacune a dû être remplie par les titres de Quintus Lucanus qu’on ignore, et par le nom de l’édifice qu’on ne connaît pas da- ¡fi! Forme inconnue pour iipa-nua : on connaît déjà Upeirïiç et ispevri«. (a) Thrige, Res Cyren. p. 95. Hafn. i8a8. — Pacho, Voyage, p. »17, ai8,


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