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354 rem a rq u e s su r l e v o c a b u la i r e d ’a u d je la h . Lang. d’Anj. Arabe. Lang. d’Andj. Arabe. E n v e lo p p e r. l À Pus. ï ï / l E n v e lo p p é . j Î * - Le R asoir. E pouser. R épandre , ren v e rse r . ,__j-Aj E x. R é pandu. pou E pouse. ¿•.»■-hl'ars. R ond. ¿üuaR R oseau. i^OSLJ F en d r e . ia) j &j JOjti R emuer. F endu . F e s se. R emué. F orcément. r-^so S eulement. c r i l H F raîcheur. ■ M S in g e . ■ ■ F ro n t. H"!8?" T endre. ■ 9 J * G r a s . i T e n t e . m 1 N ommer. C / ’ V * ’ H ibou. B .. P T out-a- p a it . * 1 / 1 Sus* L evain . I krP - T rahîson. MB M in a r e t . ¿ J i L T remb ler . M ordre. T rou. N ommé. O ignon. O mbre. 9 T u é . T uer. C- J s T urban. U t il e , adj. JULI J l ü l O n cle . u y * t f - ^ I k L ô U t il e ( ê t r e ) . ç U .. t .. k P lon geu r. V e rre . P o t en c e . * Pour ^Laj.quiest moins employé dans l’arabe usuel. On voit, par ce seul tableau, qu’en adoptant un mot arabe, les habitants d’Audje- lah l’ont quelquefois détourné de son acception primitive : ainsi, ils emploient dans le sens d'épouser, le verbe arabe , qui ne signifie que fiancer. Le mot signifie REMARQUES SUR LE VOCABULAIRE D’AUDJELAH. 355 fort, vigoureux; ils lui donnent, par extension, le sens de gras. C’est par euphémisme sans doute, qu’ils nomment la partie postérieure du corps, sur laquelle on s’assied. Le mot vJUi) est en arabe le nom du navet; chez eux il s’applique à la rave dont la véritable dé- nomination est J.*’ . Semblable à toutes les langues des nombreuses peuplades de l’Afrique, la langue d’Audjelah n’est pas écrite; on n’y connaît d’autre écriture que celle des Arabes, et chez eux le mot écrire est synonime d!écrire en arabe, mettre en arabe; ce qu’ils expriment fort bien par le mot , qui répond ici au mot écriture. Mais dans tous ces exemples, il n’y a, à vrai dire, qu’extension de sens. Il est des mots qui s’éloignent encore plus de leur signification primitive et que, par cette raison, je n’ai point marqués d’un astérisque, quoiqu’ils appartinssent évidemment à la langue arabe. Je citerai, entr’autres exemples, les suivants : Le mot ne signifie en arabe que la verdure ; les habitants d’Audjelah l’emploient dans le sens de fruits. En arabe, on appelle SjLa. une pompe funèbre ; chez eux il signifie mourir. Le mot - aggrèsseur, prend, dans leur vocabulaire, le sens de voleur. Ils nomment JÜtë un gouverneur; le verbe arabe. jJS (ame conj. dériv.) qui a donné naissance à ce mot signifie en effet investir d ’une charge, dune dignité, d’un commandement; mais la forme adoptée par les habitants d’Audjelah, aurait plutôt en arabe une signification transitive. olLi, fo lie n’est qu’un emploi métaphorique du mot démon. En français on dit quelquefois c’ést un possédé, pour dire, c’est un fou. Le verbe arabe signifie ployer ; les habitants d’Audjelah l’emploient dans le sens contraire : déployer i - f thaouas. Je profiterai de l’occasion qui m’est offerte par ce dernier mot, pour signaler le ^ final qu’ils ajoutent quelquefois à la racine arabe, comme dans pour M? , pour ^ - )tr=*pour |*°. Outre ce crément, ils en ont un autre qui accompagne ordinairement les noms, et qui est presque toujours un ^ initial, comme on le voit par les mots Il faut maintenant passer à quelques observations sur l’usage qu’on a fait de l’alphabet arabe pour représenter la prononciation des mots d’Audjelah. Il y a tout lieu de croire, et-cela est d’ailleurs annoncé en tête même du vocabulaire, que les mots ont été d’abord recueillis en lettres françaises et transcrits ensuite en arabe : dans ce passage, tardif peut-être, d’une écriture dans une autre, ils ont dû éprouver quelques altérations : la prononciation des Naturels n’étant plus là pour déterminer le choix des consonnes arabes, les méprises étaient inévitables; à moins qu’on ne se fût muni 46.


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