placé avec les dames; pendant trois jours il ne faudra pas quitter la maison. Comme dans toutes les noces, on mangera du couscous au repas principal : c’est l’usage. Le couscous doit être au mouton. Les invités doivent faire un cadeau à la mariée. Le fiancé est un bijoutier cophte qui a quinze ans, la future a dix ans. Le futur n’a jamais vu sa future ; c’est comme chez les Arabes. La femme a été choisie par la mère. Dans ces noces, les hommes sont à part et les femmes à part, comme dans les maisons arabes. On ne fait que manger, boire, et faire de la musique. Dans une fête de ce genre à laquelle assistait madame X..., les dames qui avaient trop mangé rendaient des gaz par en bas, se déchaussaient pour avoir plus d’air, et après s’être grattées entre les doigts du pied, elles passaient publiquement leur main sur leur figure. Chez les chrétiens comme chez les Arabes, les préliminaires du mariage sont les mêmes, comme on a pu le voir. Ainsi le jeune homme n’a pas vu la jeune fille, les mères seules s’occupent du mariage, etc., etc. Chez les juifs, mêmes fêtes; mais madame X... me parla d’un usage curieux. Il parait que la jeune fille juive, quand elle se marie, doit se mettre dans un bain chaud, puis dans un bain d’eau spéciale froide, puis se rejeter dans un bain d’eau chaude. En général, les contrats de mariage sont écrits par un cheik. Quand un homme se marie pour la première fois, s’il est peu fortuné, il invite peu de monde; s’il est riche, il peut se marier plusieurs fois en grande pompe. On peut épouser une femme divorcée, trois mois et dix jours après qu’elle, a quittü son dernier mari, pas avant, car elle pourrait être enceinte. On doit lui demander si elle a eu ses règles deux ou trois fois. Il paraît que dans la haute Egypte, si le mari vient dire à son beau-père qu’il a trouvé une femme déflorée, le beau-père entre dans la chambre de sa fille, ferme la porte derrière lui, tue la malheureuse et la jette dans le Nil. V D II M A r, I En Egypte, la polygamie est permise par la loi juive, seulement la loi civile s’y oppose en Europe. Cependant, pour que le mari puisse prendre une deuxième femme, il faut le consentement de la première. Le divorce est aussi permis, mais il faut le consentement de la femme. Si une femmemariée depuis dix ans n’a pas eu d’enfants, son mari peut la renvoyer. Quand un israélite a deux femmes, il les place dans des maisons séparées pour éviter les querelles. Quelques heures avant son mariage, C... eut un moment d’épanchement. Ilnous disait qu’un Turc qui se ma- rie deux fois peut faire une seconde grande noce du vivant de sa première femme. S’il épousait une veuve, il ne ferait pas de noce. C... nous assurait qu’il n’épouserait jamais une autre femme tant que la première vi»
27f 30-1
To see the actual publication please follow the link above