3° Une casserole (hallah) ; 4° Un miroir en étain ; 5° Trois vetements : un bleu en coton, un en indienne pour toilette, et le grand vêtement pour la noce ; 6' Deux bracelets en argent, valant chacun une quarantaine de francs ; 7“ Un collier et des boucles d’oreilles d’or ; 8° Du coton pour garnir les oreillers qui serviront à reposer la tête. — Ils cpuchent sur des nattes à terre”. Le mari qui épousera la fille de la laitière, homme riche, donnera 1,000 piastres courantes. Chez les Arabes il y a aussi des mariages d’argent; ainsi M. X... m’apprend qu’un de ses élèves âgé de quinze ans, qui joue toute la journée avec ses camarades à des j eux d’enfants, va se marier et épouser une esclave de la mère d’Àbbas- Pacha. Cette femme, âgée de vingt, ans, est fort riche. Elle a de belles abbadies (propriétés) données par la mère d’Abbas-Pacha. C’est la mère du jeune homme qui fait faire ce mariage, qu’elle paraît désirer ardemment. I I I COMMENT UN HOMME SE DONNE LA FEMME QUI LUI PLAIT. Ce matin, 20 mai 1862, j ’apprends une histoire très- curieuse. Il paraît que le cuisinier de M. Z... s’était pris d’une belle passion pour la bonne de son maître ; il voulait l’épouser, mais les parents de la jeune fille avaient refusé leur consentement. Tout à coup, ce matin, le cuisinjer vient se vànter tout haut d’avoir défloré la jeune fille ; il montrait au nouveau commissaire de police une chemise teinte de sang, et il demandait que la domestique devînt sa femme. D’après la loi musulmane, en effet, tout homme qui a défloré une vierge a le droit de l’épouser. M. Z,.., qui examine sa servante, prétend qu’elle n’a pas eu de rapport avec un homme. Une sage- fegime et madame L... appelées pour ce cas, soutiennent qu’elle n’â pas été déflorée. Le cuisinier a été renvoyé et condamné à payer à sa victime quatre guinées pour dommages et intérêts. Ce n’est pas tout, pour la moralité de la chose, il recevra une cinquantaine ou même une centaine de coups de bâton, surtout s’il refuse de payer. Les méchantes langues prétendent cependant que la belle est loin d’être vierge, et queM. Z... lésait mieux que personne. IV CÉ R ÉMONI E S DU MA R IA G E Je vais à la noce d’A c . . je trouve chez lui son cousin Am... qui se marie aussi. Ac... épouse la soeur d’Am..., et ce dernier prend pour femme, une fille adoptive d’une grande princesse. Am... est âgé de dix-huit ans et son cousin de vingt et un ans, je crois. Am... paraît peu disposé à se marier, il me fait certaines révélations que je ferai connaître dans
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