Entre femmes, la conversation ne roule que sur leurs rapports intimes avec leur mari. Pour témoigner leur étonnement, les femmes arabes (a 1 exception des fellahs), ainsi que les femmes turques, font une forte aspiration bruyante en élevant la tête et en tendant le cou'. Pour dire non, les Turques et les Turcs élèvent seulement la tête et tendent le cou. On dit : « Mafisch, w non Les femmes bien élevées disent d’une manière fort gracieuse : la, la, la, la, la, la, en portant la tête de droite à gauche et de gauche à droite, cinq fois. Pour exprimer l ’impatience, les Arabes bien élevés, les femmes turques et arabes, font, en étendant la tête et en élevant le cou, un petit bruit sec, en abaissant brusquement la langue appliquée sur le palais : ce petit signe d’impatience est fort gracieux. Pour marquer qu’une affaire est terminée ou1 que la chose leur est indifférente, les Arabes bien élevés se tapent les deux mains un certain nombre de fois. Tous ces mouvements sont très-gracieux et fort expressifs. Une femme de journée pour nettoyer coûte 1 piastre 1/2 par jour, sans être nourrie, chez les Arabes et les Levantins. Dans les maisons européennes on donne aussi 1 piastre 1/2, mais on nourrit. Les vraies couturières gagnent dans les maisons européennes de 5 à 6 piastres. Les femmes qui nettoient la gomme, le café, gagnent de 55 à 60 paras, sur lesquels elles donnent 5 paras à une surveillante qui répondrait de tout vol commis sur les marchandises manipulées. Les femmes reconnues comme paresseuses n’ont que 40 paras. Je tiens de madame X... qu’à l’époque des règles, les femmes cophte9, pour empêcher le sang d’arriver à l ’extérieur, s’introduisent dans le vagin un bouohon préparé de la manière suivante : Elles choisissent un chiffon, le remplissent de cendre, le plient de manière à lui donner une forme convenable et l ’introduisent ainsi. Elles n’enlèvent ce tampon que pour les besoins naturels, quand elles y ont satisfait, elles le remettent. Les dames cophtes prétendent en agir ainsi, par propreté. Madame X... pense que c’est pour empêcher le sang de tomber à terre, ces femmes ne portant pas de pantalon. Les juives du pays ne voient pas leurs maris quand elles ont leurs règles. L’époque passée, elles ne les voient qu’après avoir pris un bain. Les Levantines chrétiennes vivent, à peu de chose près, comme les Arabes. Mêmes moeurs, même malpropreté. Comme les femmes arabes, elles se mouchent avec leurs doigts, en appliquant le bord dorsal du pouce sur la narine qu’elles veulent fermer, en soufflant ensuite, elles expulsent les matières qui passent par la narine du côté opposé. Elles ont un mouchoir, mais c’est pour elles un objet de luxe ; il est brodé et leur sert seulement à s’essuyer les mains et la figure. Les familles levantines couchent ensemble, voici comment. Chaque soir, on apporte dans une grande pièce une couverture pour chaque membre de la famille, et l’on dort côte à côte. En général, on se place par génération. Le grand-père est à côté de sa fille et de son gendre, puis viennent les petits-enfants, puis les autres
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