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On opère les jeunes gens vers l’âge de seize ou dix- sept ans. On leur enlève la peau du pubis qui est couverte par les poils et la peau du prépuce, puis on panse la plaie Il se fait à cette occasion des fêtes qui durent huit jours. L’opération a lieu devant la fiancée; si le jeune homme refusait de se laisser faire,, les jeunes filles ne voudraient pas de lui. A Confodah, tous les hommes sont circoncis de cette manière. V INS T RU C T ION P U B L IQ U E Sous Méhémed-Ali, il y avait grand nombre d’écoles publiques au Caire. Il y a quelques mois, il y avait encore : 1* l ’école de médecine , 2'” l’école de la citadelle, 3° l’école du Barrage. L’école de la citadelle a été. supprimée; je n’ai jamais pu savoir quels étaient les cours qui y étaient professés. Le professeur de dessin, M. Montant, touchait 10,000 fr. d’appointements. J ’ai déjà parlé de l’école de médecine, je donne plus loin quelques détails sur l’école du Barrage, l ’école des frères et l ’école cophte de Nagada. Il y a au Caire plusieurs écoles particulières appelées Routab. Là, les parents payent au maître une redevance variable suivant leur fortune. A Gamelia, il y a une école fondée et entretenue par un fonds de 13,000 bourses placées dans le commerce. Le capital a été donné par un négociant appelé Raphaël Abed. Cette école, reçoit gratuitement des élèves de toutes les religions. Ils apprennent à lire et à écrire l ’arabe, on leur enseigne aussi l ’arithmétique, le français et les premiers livres de géométrie. 1° L’école du Barrage est une sorte d’école militaire analogue à notre École polytechnique ou à celle de Saint-Cvr. Le programme des études est analogue à celui de Saint-Cyr, mais sur cent cinquante élèves, il y en a une quinzaine de bons. Les élèves sont reçus vers l ’âge de douze ou treize ans. On leur apprend à lire et à écrire, puis on les fait militaires. M. Bernardy, ancien officier français du corps des pontonniers et dont l’avancement à l’ancienneté continue dans l’armée française, est directeur des études. Il professe tout, mathématiques, dessin, etc., etc. Il a pour instituteurs ou s ses ordres, les élèves les plus forts de l’année précédente, qui font probablement leur leçon en relisant les notes qu’ils ont prises au cours. La durée des études est de trois ans. Inutile de dire que les élèves sont loin de valoir ceu de nos écoles, dépendant M. Bailly a été étonné des épures qu’il a vues. Comme ie lui fais observer qu’on lui a montré les meilleures, il me répond qu’on lui en a fait voir un très-grand nombre, cela ferait croire que les Arabes sont très^aptes à bien dessiner.


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