danseusôs. Il faisait mille indécences et il se jetait sur toutes les personnes qui s’approchaient du cortège. Dans cette même circoncision, j ’ai vu deux individus qui simulaient le combat au sabre comme dans les danses du Soudan. On représentait aussi la bastonnade. On renversait par terre un petit gamin qui tendait au bourreau la plante des pieds. Pour le garantir le bourreau plaçait un bâton sur la plante des pieds et tapait de toutes ses forces ; seulement le bâton seul était atteint. Toutes ces comédies se reproduisaient à chaque instant, et étaient suivies de demandes de baschich. Souvent les fêtes ont lieu dans la rue qui avoisine la demeure de l’opéré, ou même dans la cour de la maison. Les gens riches seuls peuvent en payer les frais. La deuxième nuit s’appelle lela kebir, la grande nuit. On fait encore plus de fantasia. Les prêtres viennent pour réciter des-prières; on leur donne à manger et chacun d’eux reçoit un tabari (5 francs). L’enfant assiste à tout pendant les deux nuits. Enfin, le troisième jour au matin, au lever du soleil, on circoncit l ’enfant. D’ordinaire le prêtre assiste à 1 o- pération ainsi que tous les amis; ceux qui craignent de voir couler le sang se rendent dans une pièce à côté. Il paraît que, dans la haute Égypte, la mère accompagne son fils qui va être circoncis en criant : « Nous sommes contents, car notre enfant va être circoncis. » ENFANT S . 5 3 III P R O C É D É S O P É R A T O I R E S § I " . — GARÇONS. Aujourd’hui, 4 mars 1862, je vois Méhémed-Ali-Bey à l’École de médecine. Pour m’être agréable, il pratique devant moi deux circoncisions, l ’une sur un Égyptien, l’autre sur un noir ; ces jeunes gens sont âgés tous deux de dix-huit à vingt ans. Il me dit qu’ici cette opération est faite d’ordinaire par les barbiers ; les chirurgiens la regardent comme au- dessous d’eux. «Une fois, me dit-il, je fus appelé pour circoncire le fils d’un pacha ; je refusai. » Il paraît aussi que les chirurgiens refusent de pratiquer la circoncision, pour éviter les criailleries des barbiers, qui se plaindraient. Voici l’opération: Le patient s’asseoit sur le bord du lit, il est un peu renversé en arrière, mais très-peu, afin que le sang ne tache pas les bourses. Deux aides (je parle ici pour les adultes) tiennent les cuisses demi-fléchies et écartées l ’une de l ’autre. Le chirurgien découvre alors complètement le gland en portant le prépuce en arrière. Chez les deux individus que j ’ai vu opérer, ce temps de l ’opération était facile ; mais chez l ’enfant, il doit être très-difficile quelquefois, l ’orifice préputial (pl. 4.) étant très- étroit. Cela fait, il prend un petit stylet en ivoire sur
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