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Nous parcourons la cour dans laquelle on plante de petits arbres pour donner de la fraîcheur et de l’ombre. Un escalier fort roide conduit aux salles du premier étage où sont les malades. L’hôpital des femmes renferme : Service de chirurgie............................ 47 lits. Maladies internés'...............................15 » Maladies syphilitiques 26 » Le chirurgien est le docteur Ali-Bey. Le médecin estM. Pompignoli. Le service de M. Méhémecl-Ali-Bey comprend deux salles. Les malades sont installées comme dans l’hôpital des hommes : un matelas, deux draps. Dans la moitié d’une des salles de Méhémed-Ali-Bev, il y a des femmes qui proviennent du harem de Saïd-Pacha. Celles-ci ont deux matelas et deux oreillers ; de plus, une excellente couverture. Quand je parais, toutes les femmes se couvrent et ne montrent que leurs yeux. Sauf deux femmes blanches du harem, toutes les autres, une douzaiue environ, sont noires. A notre entrée dans la salle, toutes les femmes qui le peuvent se soulèvent et s’entortillent dans une espèce d’étoffe blanche. Ma visite fera époque dans l’établissement. Je ne fais aucune question sur les maladies de ces dames, craignant de pousser trop loin mon indiscrétion. M. Méhémed-Ali-Bey me fait remarquer que les femmes du harem sont mieux traitées, mieux vêtues ; elles ont des draps plus blancs. Les surveillants se cachent la figure devant moi. Je n’ai fait qu’entrevoir les salles des femmes atteintes de maladies internes ou de syphilis. Il manque réellement fort peu de chose pour faire de l’hôpital de Casernil un fort bel établissement. 3° Hôpitaux de province : A Fantah, capitale de la province Rodet-el-Baharen, je visite l’hôpital. Je suis reçu par un employé italien chargé des écritures ; j ’attends en causant avec lui l’arrivée du médecin en chef qui ne se fit pas attendre. C’est un homme de trente-six ans ; il est habillé à l ’égyptienne. Il a exercé du côté de Miniet et il a été médecin à Casernil. Il parle très-bien français, il est bien de figure, mais il paraît se défier de ma visite. D’après le médecin en chef, appelé le docteur Andréa Martini, il y aurait à Fantah quatre mille habitants. M. Martini a quatorze médecins arabes sous ses ordres dans la province. L’hôpital de Fantah n’a qu’un étage. Au rez-de- chaussée, on voit les bureaux et la pharmacie. Celle-ci est fort bien tenue ; à côté de la pharmacie se trouve le laboratoire qui est très-bien organisé. Le pharmacien en chef est Arabe. Le premier étage compend six chambres donnant toutes sur une terrasse. Les nM 1 et 2 ont dix lits. Le n° 3, trois lits d’hommes.


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