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54 g é n é ra lité s pathologiques. répandue qu’au Caire. Un poste de soldats est placé à la porte de la salle. Quelques galériens, quoique couchés dans leur lit, portent encore la chaîne. Nous arrivons dans le quartier des dames. Quelques jeunes femmes noires paraissent fort bien. Une jolie égyptienne atteinte d’angine est traitée par les sangsues. Les sangsues d’Egypte sont toutes petites ; elles ont pour la plupart trois centimètres de longueur et elles présentent le volume d’une plume de corbeau. On les pêche dans les marais de l ’Égypte. Elles sont fort mauvaises, elles ne prennent qu’avec la plus grande difficulté; j ’en fais l’essai sur moi-même. Les salles des femmes sont moins élevées que celles des hommes, elles sont garnies de rideaux et planchéiées. Les salles de forçats sont loin d’être aussi bien tenues. La pharmacie est gérée par un Italien; elle a un laboratoire trèsbien tenu. La cuisine est vaste, avec trois chaudières contenant des poulets que l’on fait bouillir et une quatrième qui contient le liquide dans lequel on fait cuire le mouton. Un garçon divise avec ses mains les restes d’un mouton cuit et les partage en petites portions pour les malades ; cette opération est assez dégoûtante. En ¡résumé, l ’hôpital d’Alexandrie est préférable à l’hôpital du Caire; il est près de la mer et dans des conditions plus salubres. Il y a une salle où l’on dépose les morts ; une vaste cuve pour les laver, une. grande table sur laquelle on les ensevelit. A côté une grande pièce où se pratiquent les autopsies. Ici on fait rarement des autopsies, c’est a GÉNÉRALITÉS PATHOLOGIQUES. 55 peine si l’on examine les cadavres de quelques opérés. On ne pourrait d’ailleurs répéter des opérations sur le cadavre sans exciter le mécontentement. A l ’hôpital Rassetin aussi, j ’ai fait cette remarque, que sauf des cas de typhus et des cas d’anémie observés chez les forçats, etc., on ne voit pas de maladies internes. 2° Hôpital des femmes au Caire. L’Hôpital des femmes, attaché à l ’hôpital des hommes, est situé dans l’aile nord, avec porte absolument à part afin d’éviter les abus. Pour aller chez les femmes, on suit donc les murs jusqu’à l ’extrémité de l ’aile, nord. Cependant on peut pénétrer aussi par l’intérieur; quant à moi, c’est par l’extérieur que je suis entré. J ’avais exprimé au docteur Méhémed-Ali-Bey le désir de visiter les femmes. C’était chose grave; il me promet de demander la permission pour moi. Derrière la porte d’entrée, nous trouvons deux personnages ; l ’un vieux, mal vêtu, à l’air commun, est sous-directeur; l’autre, plus jeune, marqué de la petite vérole, Circassien ou Grec, est le directeur. Ils, m’accueillent fort bien et nous autorisent à faire notre visite. Devant la porte d’entrée, il y a une sorte de petit Fond-point ombragé, où sept ou huit soldats noirs jouaient entre eux. Immédiatement en avant de la porte, dans la cour, un mur empêche qu’on voie dans l’intérieur quand la porte est ouverte. Dans les maisons arabes, la porte d’entrée est disposée de telle sorte qu’une personne entrant brusquement, ne peut voir dans l’intérieur.


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