faire soigner. Ils prennent aussi une plante qui aurait de réelles vertus fébrifuges. M. d’Àrnaud-Bey a pu constater les bons effets du changement de lieu. Ainsi quand il tombait malade, vite il changeait de résidence, et il recouvrait la santé. Ceci lui a toujours réussi pour toutes les affections. III H O P I T A U X 1° Hôpital Rassetin d’Alexandrie. Le 22 juin 1862, je vais voir l’hôpital du Rasel qu’on appelle par corruption Rassetin. 11 a été construit par Méhémed-Ali ; il a dû d’abord servir de caserne, car il ne possède qu’un rez-de-chaussée. Il est situé à côté du palais du vice-roi. La direction de l’hôpital est confiée à un nasir, égyptien fort aimable. A la tête du service médical, il y a deux médecins européens, ayant chacun un médecin arabe sous ses ordres. M. Simaroupa-Bev, l’un des médecins européens, est un homme de soixante à soixante?cinq ans, à l’air assez prétentieux. 11 vient d’être désigné par son altesse pour aller inspecter les conscrits de la basse Égypte ; et avant de partir, il confie son service à M. Oglin son confrère. L’hôpital renferme environ ISO malades sur lesquels 50 galériens et 20 femmes. À l’époque où il y avait des troupes, M. Oglin a vu jusqu’à 600 malades, et à la rigueur, il y a place pour 1200 individus. Je pénètre dans un vaste jardin, puis je parcours une vaste galerie bien aérée sur laquelle s’ouvrent les portes des salles. Celles-ci sont planchéiées. Les lits sont en fer et garnis d’un matelas, de deux draps, d’une couverture de laine, d’un oreiller ; il n’y a pas de traversin. Les fenêtres ont des rideaux propres; tout cela parait bien tenu. M. Oglin a deux salles : l ’une de chirurgie, l’autre d’ophthalmologie. Je vois des fractures, des plaies, un abcès à l’anus, un cas curieux d’anémie, une brûlure sur un homme sourd et aveugle, etc., etc. Au Caire, les civils et les militaires sont séparés; ici tout est confondu ; au milieu des salles, on voit même de jeunes enfants, ce qui n’est pas sans danger dans ce pays. Dans le service de M. Simaroupa, il y a deux salles. L’une d’elles est remplie par des malheureux atteints de syphilis. J ’examine un malade qui a une perforation du voile du palais grande comme une pièce de cinquante centimes, et qui commence à perdre son nez. Je vois une hydrocèle opérée, présentant un épaississement de la tunique vaginale, mais je n’observe pas de véritables cas de médecine proprement dite. Au fond de la cour se trouve une salle de osralériens. Un grand nombre de ces malheureux présente, tous les symptômes de l’anémie ; il y a aussi des svphilitiques. Ici, on remarque que la syphilis est relativement plus
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