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24 GÉNÉRALITÉS PATHOLOGIQUES. d’une commission française. J ’ai oublié de demander la date de ces expériences. M. le docteur Rossin a eu la peste ; il porte encore à la région sus-claviculaire droite une grande cicatrice. 11 s’est beaucoup occupé de cette maladie. La dernière épidémie aurait eu lieu en 1842; en 1849, il a observé quatre cas graves et un léger ; en 1850, il a vu un cas de peste; il ne parle que de sa pi’opre pratique. Il a pu observer quelques cas de peste jusqu’en 1852. Il dit que si le fléau a diminué, cela tient à une hygiène meilleure. Les cadavres des animaux et des hommes ne sont pas laissés dans les villes, la nourriture des habitants est plus saine, les rues sont plus larges; on ne se nourrit plus de fruits verts comme autrefois. Il parait qu’au Caire la pneumonie est extrêmement rare. Les bronchites sont communes, surtout pendant l ’hiver, elles sont dues au froid et souvent aux poussières. Chez les personnes affectées d’hémorrhoïdes, les bronchites sont très-longues. La pleurésie est fort rare, d’après M. d’Arnaud-Bey. On observe rarement des tubercules pulmonaires chez les Arabes, tandis qu’on les constate fréquemment chez les Nubiens et surtout chez les noirs. Dans la haute Egypte, j ’ai vu des nègres qui grelottaient de froid pen dant que j ’étouffais. Ils avaient pour tout vêtement une chemise blanche et une simple culotte blanche ; pas de chaussure. A Esneh; j ’en ai remarqué qui paraissaient horriblement phthisiques. En Egypte, disait M. Rossin, les étrangers qui arrivent à la première période de la phthisie peuvent guérir. Les esclaves blanches des harems deviennent assez fréquemment phthisiques'; dans ce cas la maladie est dite galopante, elle passe immédiatement à la deuxième période, et en un ou deux mois la malade est emportée. Comme causes de la phthisie, M. Rossin fait intervenir, l ’onanisme, fréquent même chez les petites filles, qui le pratiquent entre elles. Chez les gens du pays* la phthisie est précédée d’une bronchite de longue durée. En général les étrangers ne deviennent pas phthisiques. M. d’Arnaud-Bey croit que l’usage du tabac et du haschisch amène l’asthme nerveux. Cette affection serait fréquente chez les Syriens qui habitent du côté de Da- miette et qui abusent du haschisch dès leur jeunesse. • L’asthme organique serait fort fréquent, car ici la population tousse pendant tout l’hiver et les Arabes ne se couvrent pas complètement. Les affections du coeur sont fréquentes, surtout l’hypertrophie et l’anévrysme. Pour se faire exempter, les conscrits déterminent chez eux des palpitations de coeur. M. d’Arnaud ignore par quel moyen. Il y aurait en Egypte beaucoup d’états bilieux. L’hépatite aiguë serait fréquente et rapidement suivie de la suppuration. Les liqueurs fortes exposent aux maladies du foie. Tous les Européens, qui ont succombé à ces affections, avaient fait des excès de boisson. M. d’Arnaud croient que les calculs hépatiques ne sont pas plus fréquents ici qu’en Europe. La dysenterie est commune à Damiette, mais elle y est moins maligne qu’au Caire, à Alexandrie, etc.; elle affecte surtout les Européens.


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