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lieu. Il paraît que l’usage du balai est peu connu par ici. Cependant, j ’aperçois des soldats qui balayent les corridors, nous avons même beaucoup de peine à leur faire cesser leur ouvrage au momen t où nous passons, bien que nous ayons un officier avec nous. Ces gaillards nous couvrent de poussière. . Ces soldats ne brillent pas par leur pudeur. J ’en vois un accroupi sur le rebord de terre qui limité à l’ouest la cour de la caserne; il fait ses besoins et laisse voir ses organes génitaux à tout le monde. Quand il a fini, il vient vers nous, le jupon levé. J ’ai rarement vu un gaillard plus indécent. Les capitaines savent lire le plus souvent, mais ce n’est pas indispensable. Un vice-roi n’aimait pas les officiers qui ont servi à l’étranger, et on lui prête cette parole : « Je ne veux pas, disait-il un jour,, des. officiers qui en savent plus que moi. » Ce fait est caractéristique. SOUFFRANCES NOTE S P R I S E S SUR ijg, NI r, •_ 2 5 . m a r s 1 8 0 1 . Ce matin, mal à la gorge, j ’ai eu froid cette nuit. A neuf heures et demie du matin, je cautérise mes deu^ amygdales, mais surtout la gauche. Fièvre intense, cent pulsations. A quatre heures et demie, j ’étouffe; l’épiglotte distendue parla sérosité appuie sur l'isthme du gosier, et je m’aperçois que j ’ai un horrible oedème de l’épiglotte. Je Fincise à trois reprises différentes avec des ciseaux, et ce n’est pas sans grandes difficultés, puis avec mes deux index j ’exprime la sérosité qui la distend. Je perds du sang par les blessures que je me fais, je suis affreusement pâle. Je me mets au cou des ventouses sèches dont je ferai des vésicatoires afin d’attirer la sérosité au dehors. Je me purge avec la limonade Rogé. J ’ai une amygdalite violente avec oedème considérable de l ’épi- glotte. Pourvu que je puisse enrayer le mal à temps ! 2 0 m a r s . Ce soir je n'ai point mangé; l ’incision de la luette m’a soulagé. Je prends du citrate de magnesie. La nuit a été fort agitée. Selles ce matin. J ’examine la gorge, elle va mieux. Je me cautérise de nouveau et je me gargarise avec l ’acide gallique. Dans la journée, quoique très-faible, plus de fièvre, jeprends.des biscuits et du vin. Ce soir, fièvre intense que j ’attribue aux biscuits! Je prends une cuillerée d’eau de laurier-cerise dans du lait. 2 7 m a r s . Cette nuit, j’ai dormi jusqu’à une heure, mais d’un sommeil fort agité ? fièvre ; le cou me fait mal, les ^landes sous-maxillaires sont prises. Je demeure au lit toute la journée. Ce soir, je suis assez fort, bien que je n’ai rien mangé {'je reste à lire dans le petit salon. 3 0 ,m a r s . j Un mot sur mon compagnon de voyage; c’est un An


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