saigner du nez dans les affections cérébrales. Quelques gouttes de sang, perdues parla muqueuse nasale, font plus de bien que beaucoup de sang perdu par la région sous-auriculaire, par exemple. Je me lève pour écrire, jusqu a quatre heures, puis je dors jusqu’à neuf heures du matin. Je me lève vers onze heures; je déjeune un peu. Toute la journée, je suis faible. Le soir, je fais un léger dîner. Vers dix heures et demie, cent pulsations. Je prends deux pilules de sulfate de quinine. Cette nuit, j entends les cloches du Saint-Sépulcre qui tapagent de leur mieux. A peine ont-elles fini, que j ’entends un infâme charivari ; ce sont encore des cloches, mais quelles cloches ! On raconte qu’un israélite, protégé espagnol, est mort ce matin à huit heures. On a procédé aussitôt à diverses opérations: pour s’assurer que l ’individu était mort, on lui a mis une petite plume devant la bouche. La plume n ayant pas remué, on a mis le corps à terre, en disant que l’homme qui n’a plus d’âme n’est pas digne de rester sur le lit; on l ’a laissé ainsi une heure, puis on l’a déshabillé et on l ’a couvert d’un drap de lit. Après cela, on lui a serré les flancs pour faire sortir les matières contenues dans le corps, puis on lui a donné autant de lavements qu’il a été nécessaire pour que l’eau introduite sortît parfaitement pure. Enfin, on a bouché l ’anus afin d’empêcher les matières restées dans le corps de s’échapper. Il a été enterré au bout de deux heures. Les israélites croient que tant que le corps est sur terre l ’âme voltige ; mais à peine le corps est-il enterré, que l’âme arrive à sa destination. Ils disent que si l ’âme est juste, elle va au ciel; si elle est injuste, elle passe, soit dans le corps d’un autre homme, soit dans celui d’un animal pour expier ses péchés. Le bonhomme était mort d’apoplexie, 1 2 ju ille t . Le nombre des pèlerins s’élève à vingt mille par année ; ce chiffre paraît exagéré au vice-consul d Espagne. Les Grecs possèdent les deux septièmes de Jérusalem et les Latins la dixième partie seulement. Les Latins ont perdu tous les sanctuaires; ils ne possèdent plus que l ’église Saint-Sauveur et le jardin de Gethsémani. Il possèdent également le Saint-Sépulcre, mais en communauté avec les Grecs, les Arméniens, les Coptes, les Abyssins. Il paraît que l ’Espagne donne chaque année ; la propagande de Lyon fournit environ cent cinquante mille francs. Enfin, d’après le vice- consul d’Espagne, on "donne quatre cent mille francs pour l ’entretien de trois cents moines latins. Avant 1834, on ne pouvait venir à Jérusalem; c’est depuis Ibrahim-Pacha qu’il est permis d’y entrer. Il y a peu de temps encore, les Bédouins vous attaquaient le jour, aux portes de la ville, et les soldats turcs demeuraient impassibles. 11 y aurait encore des sanctuaires à acquérir; sanctuaire veut dire : « endroit où a eu lieu une chose sacrée, » Un des principaux revenus des Grecs, ce sont les sommes variables, selon la fortune, que les pèlerins
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