fin et concassé; enfin, après quinze jours, on leur donne des criblures, ce qu’on appelle grenaille, et on les laisse courir dans les champs. Du jour où on leur fait manger de la grenaille, il faut leur arracher les grandes plumes des ailes, qui les empêcheraient de croître. Les poulets de fours naissent avec peu de plumes. Au bout de deux mois, ils peuvent être rôtis ; on les vend alors trois piastres la paire; à quatre mois, on les vend trois piastres chaque tete; et, à six mois, quatre piastres et demie ou cinq piastres. Ce sont les prix de détail. En gros, ils se vendent, a deux mois, cinquante paras; à quatre mois, cent paras; et à six mois, trois piastres et demie à quatre piastres. On conserve les plus beaux sujets pour la reproduction. Ici, 011 ne chaponnepas; on ne châtre pas les béliers, on châtre les taureaux pour les rendre plus dociles au travail. On ne châtre pas les buffles, on ne tue les femelles de ces derniers animaux que lorsqu’elles sont très-vieilles ou lorsqu’elles naissent mal conformées; les buffles mâles sont fréquemment abattus jeunes. Dans la basse Égypte, ils sont très-méchants; les femelles ne sont pas méchantes. On châtre parfois les chevaux, quand on voit accoupler un cheval avec une jument. Dans la basse Égypte, le dindon s’élève difficilement, les deux tiers meurent jeunes. A quoi cela tient-il^ Est- ce à l’humidité, à la température moins élevée? Quand il fait froid, on en perd considérablement. Les oies s’élèvent difficilement; elles appartiennent à une race plus petite que celles d’Europe. Dans chaque gros village, il y a par semaine un jour de marché où l’on peut acheter dix mille oeufs. Les pigeons sauvages se vendent dix paras la paire. Les pigeons domestiques valent trois piastres et demie la paire. Les poulets peuvent mourir de la pépie, mais ils sont sujets à une certaine maladie d’yeux, dans laquelle ces organes sortent des orbites. V JÉ R U S A L E M M O SQ U É E D ’ 0 M A R . 5 ju i l le t 1 8 0 2 . Ce matin, je vais visiter la mosquée d’Omar, conduit par M. de Barrère. Je suis en nombreuse compagnie. M. de Vaqué, M. Badington, fils d’un Anglais, naturalisé Français, la veuve d’un général russe, le chancelier du consulat de France, un dessinateur, etc., etc. 11 paraît que, jusqu’à la guerre de Crimée, on ne pénétrait pas dans cette mosquée. Toutefois, le prince de Joinville y était entre, puis après lui, le prince Maximi- ' lien d’Autriche, le duc et la duchesse de Brabant ; M. de Barrère est le premier qui ait pu y pénétrer, sans appartenir à une famille princicre. Aujourd’hui il tient à en faire les honneurs aux Français et il ne permet pas qu ils donnent quoi que ce soit. Les Anglais payent par tète
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