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Ainsi, celte cérémonie est fort curieuse, mais on ne peut en bien juger qu’en la suivant sur l’Esbekieh ; dans les rues, il y a trop peu d’espace. IV INDUSTRIE I o FABRIQUE DE SUCRE DE FARSFHQUT. La canne est écrasée entre trois cylindres de fer, dont deux inférieurs et le troisième placé au-dessus ; ils sont mis en mouvement par une machine de la force de douze chevaux. Le suc coule à travers une rigole ménagée entre les deux cylindres inférieurs, et on l’élève au moyen d’une pompe pour le verser dans des vases où il subit une première préparation. Là, le sirop se rend à la partie inférieure et les saletés et les impuretés sont enlevées à mesure qu’elles viennent à la surface. Le sirop est ensuite versé sur d’énormes filtres remplis de charbon animal concassé, et il se décolore et se clarifie. La religion musulmane ne veut pas qu’on se serve du sang des animaux, comme on le fait en France. Puis, le suc traverse des tuyaux qui le conduisent sur des cylindres de cuivre parcourus par de la vapeur, et il perd une partie de son eau. Il passe de là dans des vases en cuivre où il subit une première, puis une seconde coetion. Chacune d’elles dure de vingt à trente minutes. Le sirop est enfin versé dans des moules, et l ’on obtient dn sucre brut qu’il faut raffiner encore si l’on veut du sucre bien blanc. Pour cela, on fait couler sur le pain qui va se solidifier un sirop bien pur et bien transparent qui achève de le clarifier. La partie inférieure du pain est, en général, un peu sale et inégale, aussi a-t-on des instruments pour l’enlever et faire un pain très,-régulier. Les séchoirs sont à la p a r t i e supérieure de l ’établissement. Les moules pleins de sirop sont placés au-dessus des anneaux d’une longue chaîne qui va de la partie supérieure de 1 établissement à la partie inférieure. Il y avait là un crochet dont je ne me rappelle plus l ’usage, quoiqu’il m’ait été expliqué par M. Üikson, ingénieur anglais attaché à l’établissement. J ’ai visité deux chambres ou l ’ o n peut sécher rapidement les pains, au moyen d’un courant d’air chaud, quand les commandes sont très- nombreuses. Il paraît que le sucre blanchit en vieillissant. L’usine occupe cinq cents personnes divisées en deux catégories : 1° ouvriers de jour ; 2° ouvriers de nuit. Au mois de janvier, époque de la coupe des cannes, on em ploie cinq cents personnes dans les champs ; ce qui fait un total de mille individus. Voici le salaire des ouvriers : 1° Enfants. • • 1 piastre. 2" Individus plus âgés . . . 1 piastre et demie. 5° Ouvriers le mieux payés. 5 piastres. Ibrahim-Pacha a fondé l ’établissement ; il paraît qu il aimait beaucoup l ’industrie, et il était connaisseur.


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