Il m’a dit qu’il y avait des femmes ayaut des seins énormes par suite d’élépliantiasis. I I I O B S E R V A T IO N S P o n d a ïr , 4 ma i 1862. Aujourd’hui, je vois la belle-soeur de Zenab Kourdo- nan; cette femme est veuve et âgée de quarante-cinq ans. C’est une fellah. L’hiver de 1860-1861 étant à Pondaïr, cette femme a vu sa jambe gauche devenir malade. La maladie a marché de la manière suivante : Elle a eu, deux ou trois jours, des tournoiements de tête; puis elle a éprouvé delà fièyre, une grosseur s’est montrée à l ’aine gauche, bientôt la jambe de ce côté est devenue toute rouge; cet accès a duré de cinq à six jours. Malgré cela, cette femme a continué à travailler, et à partir du début de la maladie, pendant quatre mois, elle n’a fait aucun traitement. Elle assure qu’elle avait un accès tous les huit jours ; à ce momeut, la jambe gauche avait (dit son beau-frère) le volume de celle du porteur d’eau actuellement. Il paraît qu’au moment de l’accès, la jambe durcissait et devenait rouge, mais elle diminuait fort peu dans l ’intervalle des accès. Ainsi, je le répète, la jambe a mis quatre mois pour acquérir le volume de celle du porteur d’eau. Au mois de juin 1861, elle a résolu de se soigner et elle a placé des moxas à la partie supérieure et externe de la jambe, à deux travers de doigt de la tête du péroné. Durant quatre mois, la malade qui avait placé des cautères dans l’endroit où elle avait appliqué des moxas, a continué son traitement ; alors le mal a diminué ; actuellement, sa jambe a son volume normal, bien qu’autrefois elle eût le volume de celle de Saka. Le dos du pied gauche seul est resté épais, oedématié et assez augmenté de volume. Toutefois dans ce point, la peau n’est pas rouge ; le doigt peut pénétrer dans le dos du pied. Celui-ci est beaucoup plus gros que le pied droit mais la tuméfaction porte seulement sur le dos du pied. Depuis ce matin quatre heures, la malade a une fièvre intense; depuis trois jours la tête lui tourne; voilà deux jours qu’elle ne Va plus à la selle. Elle me dit que la rougeur que j ’observe à la jambe part de l ’aine et descend à la partie interne de la cuisse, mais je n’ai pu m’en assurer, car elle ne veut pas me montrer ses cuisses. Maintenant je vois que la rougeur occupe la partie antérieure et interne de la jambe et non pas la partie interne et inférieure de la cuisse, dans la partie que j ’ai pu voir. — Cette rougeur disparaît à la pression ; elle occupe et contourne la jambe. Bien que rouge, celle-ci n’est encore ni grosse ni dure au toucher. Je puis l’examiner à mon aise et je remarque que la rougeur occupe aussi la partie supérieure du pied droit. Cette femme n’a rien aux bras.
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