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DISCOURS PRONONCÉ SUR LA TOMBE DU DOCTEUR ERNEST GODARD LE 4 DÉCEMBRE 1 862 PAR M. OLLIVIER BEAUREGARD, SON AMI Messieurs, Il y a.dix-huit mois à peine, c’était à Philippe Godard, l’ami sûr et dévoué, l’homme de'coeur obligeant et discret, que, réunis dans un sentiment commun d’attendrissement et de regrets, nous rendions ici même les suprêmes devoirs. Le , spectacle de la douleur de sa noble famille n’est pas encore effacé de notre mémoire, notre émotion personnelle n’est pas encore calmée, et voilà que la tombe, qui fut si prématurément ouverte à Philippe, s’ouvre plus prématurément encore à la dépouille mortelle du plus jeune de ses frères, à la dépouille du docteur Ernest Godard, un savant de trente-six ans, désormais illustre. Ailleurs déjà, ici tout à l’heure, des voix éloquentes et plus autorisées que la mienne ont dit et d’autres diront encore tout ce que la science et l ’humanité doivent à la mémoire d’Ernest Godard, tout ce qu’elles ont perdu à sa mort. Au seuil de la tombe qui va se refermer sur l’homme qui fut mon ami et qui fait mon admiration, je veux seulement, moi, à qui il a été donné de les entendre et de les recueillir, rappeler les témoignages éclatants, les regrets vivement sentis, noblement exprimés, les re


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