vidus de cinquante-cinq ou soixante ans ; j ’ignore si on la voit chez des gens plus âgés. J aurais voulu savoir si à Damiette, l’éléphantiasis est plus fréquent dans certains quartiers que dans d’autres. J ’ai noté avec grand soin le quartier des malades observés et j ’ai pu m’assurer que la maladie était plus pom- mune dans la partie de la ville, appelée Alcantara, partie pauvre, située à côté du canal,sur lequel il y a un pont qui domine le niveau du quartier. Je n’ai pas pu connaître exactement dans quelle saison, 1 éléphantiasis fait le plus4de victimes. Mais, je crois que c’est pendant l ’hiver: à cette époque de l'année, en effet, on mange beaucoup plus de poisson et de poules d’eau , et c’est avec la graisse huileuse de ces poules qu’on assaisonne les aliments. Il faut ajouter à cela la paauvaise habitude qu’ont les Arabes de manger des fruits verts et pourris et de la viande également pourrie. L’ingestion brusque d’une grande quantitéde poisson, me paraît très-fâcheuse;- car la maladie existant, elle détermine de nouveaux accidents. Ce fait m’a été expliqué avec grand soin chez un malade que j ’ai observé à ,Damiette, Le chagrin, les contrariétés, les émotions, peuvent aussi déterminer la maladie. Cette assertion me paraissait d’abord s'éloigner de la vérité, mais j ’ai pu m’assurer qu’elle était exacte car tous les malades que j ’ai examinés me l ’ont confirmée. 2° Occasionnelles. — Rien n’explique pourquoi on est atteint une première fois; quand on a été atteint, une contrariété suffit pour faire revenir l ’accès.' Nature de la maladie. — Phlébite amenant probablement l ’oblitération des veines, bien que je n’aie pas trouvé de cordon dur. Tout d’abord, il y a quelque empâtement; puis oedème dépressible ; puis oedème dur, enfin bourrelet dur et solide et à direction "toujours constante. L’oedème est suivi d’un épanchement du tissu fibro- plastique ; aussi les parties sont-elles dures, solides. Il y a de la sérosité, car si l’on pique la tumeur, on la voit s’écouler. L’oedème peut être généralisé ; la peau est dure, épaissie et l’on y voit des vésicules comme au scrotum. La peau est étalée et les poils éloignés les uns des autres ; mais à mesure que la peau étirée se distend, elle s’épaissit ; de la sérosité qui est au-dessous d’abord fluide, devient plus tard emprisonnée et la peau se durcit ; la pression du doigt ne peut plus faire filer la tumeur........................................... . . Sous l ’influence de la marche, la peau forme des plis divers caractéristiques de la maladie. Plus de flexion au- devant du pied, saillie sur les côtés des malléoles. La jambe modifiée paraît plus large, elle l’est, en effet, si le malade est très. ....................................... .
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