Tous les toniques pourront être recommandés. S’il était prouvé que la maladie revient à des époques déterminées, on pourrait conseiller le sulfate de quinine, l ’antipériodique par'excellence. Toutefois il faudrait s’assurer du retour de l ’accès. Un fait curieux, c’est que les accidents viennent chaque fois que le malade a une contrariété. Si ce fait ne m’avait pas été affirmé par plusieurs, je le nierais. Un autre fait intéressant, c’est que jamais les-jambes ne sont prises ensemble. La maladie attaque une jambe, les accidents s’y produisent souvent, puis la maladie gagne l ’autre jambe. Un côté guéri peut rester guéri et la maladie arrivant de nouveau, frapper de l’autre côté. Témoin la tante de René: celle-ci avait conservé un peu d’empâtement au dos du pied gauche. Chez tous ou presque tous les malades, j ’ai noté l’engorgement des ganglions de l ’aine. Peut-être si on le faisait cesser, amènerait-il la guérison; dans les cas chroniques, cela devrait être essayé. Un individu ayant été malade et ayant une jambe grosse, devrait changer de régime, ne plus manger de poisson salé, s’abstenir de mets crus et pourris. On devrait également essayer les bas lacés; enfin il y a toute une thérapeutique à créer pour cette maladie. Il faudrait améliorer Damiette et Rosette. Comme je l’ai dit, à Damiette le vingtième de la population est affecté d’éléphantiasis; peut-être le gouvernement devrait il faire une statistique et prendre des mesures sérieuses. On m’a dit que l’éléphantiasis des bourses était constamment ou presque constamment précédé de l ’hydro- cèle et de l’hydrocèle ayant été opéré et mal opéré. Cela n’a pas autant d’importance qu’on le croit ; car, à Damiette, sauf un ou deux individus peut-être, mais pas davantage, les gens què j ’ai vus avaient tous des hy- drocèles ou les testicules très-malades. Chez la plupart, l'hydrocèle a une enveloppe fibreuse comme une coque dure que le trocart ne peut pénétrer. Ils doivent avoir fréquemment des hématocèles ; mais, chez eux, l’hématocèle est peu douloureuse. Certainement, ils sont peu sensibles, j ’en ai vu qui pressaient leur testicule jusqu’à le faire éclater, cela ne leur faisait pas le moindre mal. Il faut l ’avoir vu pour le croire. Rien n;est plus rare à Damiette, que de voir une hy- drocèle avec une tunique vaginale mince. Je condamne l ’amputation du membre dans le cas d’éléphantiasis de la jambe. Ici, un mot de l ’éléphantiasis du scrotum. Presque constamment il est précédé de phénomènes généraux. Il y a d’abord douleur au pubis, de même que dans l’éléphantiasis de la jambe il y a douleur à l ’aine. Le mal vient par accès; la tumeur est bien formée par de l ’eau, car on peut la faire diminuer par la compression. Si on pique le scrotum, il en sort de la sérosité qui coule goutte à goutte; c’est une sérosité limpide. On devra le traiter comme l’éléphantiasis des jambes, et peut-être plus vigoureusement encore. Sangsues au pubis, aux aines ; scarifications puis hommous s’il y avait
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